Dans son article sur le nouveau dicastère présidé par Mgr Fisichella, dont je parlais tout à l’heure, Frédéric Mounier ajoutait: « Soit il [le nouveau dicastère] sera la caisse de résonance du catéchisme de l’Eglise universelle, promu au rang d’outil pastoral ultime. Soit il sera un laboratoire de réflexion sur l’hémorragie silencieuse et massive qui affecte […]
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La “pastorale” dont on nous rebat les oreilles est une arme de destruction massive cachée… sous une peau de pasteur. On n’a jamais autant détruit la foi que depuis qu’on nous gave de “pastorale” trois fois par phrase. Quand le terme était moins utilisé, le concept l’était généralement mieux.
Saint Paul a donné une belle description (sinon définition) de la pastorale, dans la IIe épître à Thimothée “prædica verbum, insta opportune, importune : argue, obsecra, increpa in omni patientia, et doctrina”. Et il mettait aussitôt en garde contre la “pastoralite” opposée à la doctrine: “Erit enim tempus, cum sanam doctrinam non sustinebunt, sed ad sua desideria coacervabunt sibi magistros, prurientes auribus, et a veritate quidem auditum avertent, ad fabulas autem convertentur”.
Tout ressemblance avec un tableau contemporain ne saurait être que fortuite.
“Arme de destruction massive”, c’est exactement ça! Un exemple frappant de cette “pastorale” qui s’oppose au doctrinal (pastoralite aiguë, en fait): il y a quelques années, le cardinal Danneels, sollicité par le recteur de la basilique de Koekelberg pour établir une adoration perpétuelle du Saint Sacrement et des pratiques régulières de dévotion au Sacré-Coeur, a répondu que c’était “pastoralement inopportun”. Précisons que la basilique de Koekelberg est dédiée au Sacre-Coeur…