Les évêques des diocèses d’Île-de-France ont décidé de retirer la participation des représentants de l’aumônerie catholique à la rencontre des aumôniers de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris :
«Ne voulant pas cautionner une manière de faire qui aboutit à traiter l’aumônerie catholique comme une réalité marginale».
Mgr Renauld de Dinechin, évêque auxiliaire de Paris, explique :
«Plusieurs points doivent être éclaircis. Depuis quelques années, nous constatons des signes de fragilisation, avec une diminution des lignes budgétaires, des suppressions de postes, ou une réelle difficulté à négocier une réévaluation. Dans le même temps, les autres confessions religieuses bénéficient d’une ouverture de ligne budgétaire, sans activité correspondante. Or à Paris par exemple, pour 33 aumôniers, prêtres ou laïcs rémunérés, près de 13 équivalents plein temps sont pris en charge par l’AP-HP, un peu plus de 10 par le diocèse. Nous estimons donc pouvoir demander un suivi des lignes budgétaires.»
Outre cet aspect financier, les évêques d’Île-de-France s’inquiètent de la tendance à vouloir transformer les oratoires en lieux multireligieux, comme à Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt) ou Antoine-Béclère (Clamart).
«Comme le prévoit la circulaire du 20 décembre 2006, nous voulons défendre qu’un lieu dédié au culte catholique le demeure […] Jusqu’à présent, nous n’avions pas été amenés à défendre la spécificité de l’aumônerie catholique (visites aux malades au nom de la communauté, geste de l’onction des malades, apport de l’eucharistie). Or, depuis deux ou trois ans, les aumôniers d’hôpitaux et les délégués à la pastorale de la santé nous font part de leur malaise face à des décisions prises, qui méconnaissent les droits et le rôle de l’aumônerie catholique. Ils le disent en des termes différents selon leur sensibilité, mais la demande de redéfinition est la même. Elle va de pair avec un refus d’un alignement des religions.»