Une fois n’est pas coutume, le porte-parole de la CEF, Mgr Podvin, laisse éclater son amertume, suite à l’incapacité des pays membres de l’UE à s’accorder autour d’un texte condamnant les violences contre les chrétiens. Délaissant les habituelles formules alambiquées posées sous forme de questions, il titre son texte “Courage, fuyons !” :
Les 27 membres de l’Union Européenne auraient pu rédiger un texte vigoureux et concret concernant la liberté religieuse dans le monde. Auraient pu ! Ç’eût été digne. Ç’eût été élémentaire. Le résultat se passe de qualificatifs : tergiversations et renvois vers les diplomaties respectives pour… “affiner” la déclaration. Plusieurs pays, dont la France, ont demandé que le propos soit moins vague. Tandis que nos frères croyants sont traqués et massacrés en plein exercice de leur foi, des chancelleries affinent une littérature qui ne doit point trop nommer les victimes, afin de ne point trop froisser… La délégation des épiscopats à Bruxelles (COMECE) trouve incompréhensible la controverse et rappelle que « l’engagement de l’U.E à défendre les droits fondamentaux, dont la liberté religieuse, est clairement stipulé dans son traité ». Le mercure indique zéro tandis que je rédige ces lignes. Zéro ! C’est bien ce que ressentent les hommes de bonne volonté devant tant de frileux atermoiements.
Comme le dit l’ami Fritz dans Les Tontons Flingueurs, ça soulage…