Je voudrais signaler deux articles en marge des questions proprement liturgiques, mais qui les recoupent grandement, cependant.
Le premier de ces articles est l’entretien paru dans le dernier numéro de la revue Catholica. Mgr Gherardini y répond aux questions de l’abbé Laurent Jestin. On trouvera sur le site Internet de la revue une courte présentation de cet entretien. Mais le mieux est certainement de se procurer le numéro de la revue et d’en profiter notamment pour y lire la recension par Christophe Réveillard du livre de Roberto De Mattei sur le Concile. On notera qu’il s’agit là des deux livres critiqués récemment par l’Osservatore Romano qui se voit contraint de répondre aux demandes constantes sur ce concile, objet magistériel non clairement identifié.
L’autre article est d’une autre teneur et ne s’inscrit absolument pas dans cette démarche d’interrogations au regard du Concile. Mais il en est comme un effet puisqu’il s’agit de la traduction d’un texte américain, publié par le site Internet de France Catholique, que l’on aurait du mal à accuser de traditionalisme. Mais l’article en question, dont j’ai repris le titre, en s’appuyant sur le pape saint Pie X rappelle la nécessité absolue d’une formation doctrinale. On notera que cette nécessité apparaît d’autant plus impérative au regard du vide abyssal en ce domaine aujourd’hui et que la référence qui vient tout naturellement n’est pas à proprement parlé celle d’un pape ultra conciliaire. Extraits :
On critique fréquemment le Pape Pie X pour avoir demandé en 1910 à tous les prêtres de prononcer un serment anti-moderniste. On ne sait guère qu’en 1905 il donna aux prêtres du monde entier un commandement tout autre, sans doute plus difficile à suivre. Demanda-t-il une plus grande dévotion à la gloire de l’Eucharistie ? Plus d’action en faveur des missions ? Ou leur reprocha-t-il un manque de sainteté ? Bien qu’il eût pu choisir l’un de ces thèmes, voici ce qu’il leur demanda, une simple tâche sur laquelle se concentrer : passer une heure chaque dimanche à faire le catéchisme aux enfants de leurs paroisses.
Il leur demanda également d’offrir aux adultes une heure de catéchèse lors des fêtes d’obligation et pendant le carême. Au bout de quatre à cinq ans, ils auraient fait le tour des grands sujets : le Symbole des Apôtres, les Sacrements, les Dix commandements, le Notre-Père, et les préceptes de l’Église.