Dans sa lettre pastorale La Charité du Christ nous presse, Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, définit ce qu’est une école catholique :
Je voudrais exprimer ici quelques convictions :
- Si les évêques de France ont désiré que les Chefs d’Etablissement soient les premiers responsables de la Pastorale, c’est précisément parce que la proposition de la foi fait partie intégrante du projet éducatif d’ensemble de nos établissements scolaires et ne peut donc pas être rejeté aux marges. […]
- Il va sans dire que cette responsabilité n’est “pastorale” que par analogie dans le sens où seul peut être pasteur à proprement parler celui qui, par le sacrement de l’Ordre, est configuré au Christ Tête et Pasteur de l’Eglise. Aussi, je souhaite que tout Chef d’Etablissement exerce sa responsabilité en lien étroit avec un prêtre référent […]
- Je souhaite en effet missionner autant que possible un prêtre dans tous les établissements d’enseignement catholique, dont la fonction ne devra pas être seulement cantonnée à une présence ponctuelle […]
- On sera attentif à ce que le projet éducatif de l’établissement soit clair et comprenne une proposition pastorale en direction de tous les élèves, suivant le degré de leur lien à l’Eglise […] Le caractère propre de l’établissement aura une visibilité, non seulement à travers les rassemblements et les célébrations, mais aussi au moyen de signes et d’attitudes concrètes – cricifix, moments de prière intégrés à la vie ordinaire de l’établissement, etc.
- Si l’ouverture à tous […] est une option heureuse de l’enseignement catholique, elle est une chance dans la mesure où elle suggère une vraie démarche missionnaire, explicite et décomplexée, en direction des élèves et des enseignants […]
- […] je souhaite que l’on soit particulièrement attentif au recrutement et à la formation des enseignants et, autant que faire se peut, qu’on puisse garantir aux postes plus sensibles – philosophie, lettres, histoire-géographie, sciences de la vie et de la terre – des enseignants aux convictions chrétiennes affirmées. […]
- On sera tout particulièrement attentif à l’éducation affective et sexuelle en faisant de nos établissements des lieux de discernement éthique, en recourant à des programmes et des intervenants dont la cohérence avec l’enseignement de l’Eglise en ces matières est garantie.
- Au nom de la liberté des parents de choisir l’école de leurs enfants, qui fonde l’existence de l’enseignement catholique en France, je ne m’opposerai pas à ce que des familles, pour des raisons pédagogiques valables et dans un souci légitime de transmettre la foi à leurs enfants, se tournent vers l’enseignement privé hors contrat, qui connaît ici ou là un certain développement. Etant assurés l’ecclésialité de leur démarche, en particulier par le lien avec les pasteurs, ils pourront aussi, après discernement, faire partie de l’enseignement catholique diocésain, aux côtés des établissements sous contrat