Le futur archevêque de Los Angeles (Californie), Mgr Jose H. Gomez, d’origine mexicaine, est aussi le président de la commission de l’épiscopat américain sur les migrations. Il se félicite du vote par la Chambre des Représentants, le 8 décembre dernier – par 216 voix contre 198 – de la nouvelle version du projet de loi (bipartisan) connue sous son acronyme DREAM Act (Development, Relief and Education for Aliens Minors) qui va permettre de régulariser la situation des enfants d’immigrés clandestins, arrivés sur le territoire américain alors qu’ils avaient moins de seize ans. Ce projet de loi remonte, dans sa première version, à 2001. Les bénéficiaires de cette loi – pourvu qu’ils ne soient pas frappés de sanctions pénales – pourront obtenir un titre de résident permanent puis, s’ils s’engagent à deux années d’études supérieures ou un engagement de même durée dans les forces armées, la citoyenneté américaine. C’est un « vote courageux et historique » a commenté l’archevêque Gomez, une décision qui va fournir à des milliers de jeunes « la chance de réaliser pleinement leur potentiel donné par Dieu (…) Ceci ne sera pas qu’à leur profit mais à celui de notre pays. C’est la bonne chose qu’il faut faire pour eux et pour notre nation. » L’archevêque a invité le Sénat à voter cette loi. Le 9 décembre, le Sénat a décidé de ne pas délibérer sur son propre texte mais sur celui déjà voté par la Chambre, ce qui devrait permettre son vote dans la troisième semaine de décembre puis la promulgation de la loi par Obama.
S’agissant de clandestin, on a beaucoup de mal à évaluer le nombre de jeunes susceptibles de bénéficier des dispositions de cette loi : on estime, par exemple, à 65 000 le nombre de jeunes clandestins qui obtiennent, chaque année, un diplôme universitaire aux États-Unis, mais, sur ce nombre, on ignore combien satisfont à l’ensemble des dispositions du DREAM Act.