Dans une jolie petite chronique d’hier, Edward Peters, le canoniste américain que je cite fréquemment sur ce blogue, exprime son contentement de l’élection ce même jour de l’archevêque de New York, Timothy Dolan à la présidence de la conférence épiscopale américaine, « son dernier service à l’Église, qui en sera un grand ». « On m’a raconté cette histoire : alors qu’il était élève en troisième [1] à la paroisse du Holy Infant à Saint Louis, Tim Dolan sonna à jour à la porte du presbytère et dit au curé qu’il voulait faire quelque chose pour aider l’Église. Le curé jeta un coup d’œil sur son jardin plein de broussailles et lui dit : “Eh bien, d’accord : que dirais-tu de tondre la pelouse ?” Timmy Dolan s’y donna à fond, fit du bon travail et sonna de nouveau à la porte pour demander ce qu’il pourrait faire d’autre. Une chose en entraîne une autre, comme on dit, et aujourd’hui l’archevêque Timothy Dolan de New York, à l’occasion d’une rupture étonnante avec la manière dont les choses étaient supposées devoir se passer, est élu président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis. L’archevêque ne recherche pas les félicitations, mais il implore souvent nos prières, et donc, alors que nous préparons des biscuits ornés de M&Ms verts [2] pour fêter son élection, nous n’oublierons pas de prier pour l’ancien jardinier ecclésial alors qu’il commence une chose nouvelle pour aider l’Église. Gardez à l’esprit qu’il se charge de cette fonction sans les habituelles deux années “d’études” de ces choses. C’est une lourde responsabilité ; et c’est une bonne chose que l’archevêque en badine. Si des félicitations sont dues, elles doivent aller à la conférence épiscopale pour avoir eu le bon sens de choisir l’archevêque Timothy Dolan pour son chef. Et maintenant, si nous nous occupions des biscuits ! »
1. Eighth Grade, classe qui regroupe les jeunes de 13 à 14 ans, et qui correspond donc à peu près à la troisième de nos collèges et lycées. 2. Allusion aux origines irlandaises de l’archevêque Dolan.