Recevant le 3 décembre, les membres de la Commission théologique internationale, Benoît XVI leur a dit:
“Aucun système théologique ne peut subsister s’il n’est pas perméable à l’amour de son divin “Objet”, s’il ne se nourrit pas constamment du dialogue, c’est-à-dire de l’accueil par l’esprit et le coeur du théologien, avec le Logos divin, créateur et rédempteur. [La théologie] doit être fidèle à la nature de la foi de l’Eglise: centrée sur Dieu, enracinée dans la prière, en communion avec les autres disciples du Seigneur garantie par la communion avec le successeur de Pierre et de tout le collège épiscopal… Le théologien ne part jamais de zéro mais considère comme maîtres les pères et théologiens de toute la tradition chrétienne. Enracinée dans l’Ecriture Sainte, lue avec les Pères et Docteurs, la théologie peut être une école de sainteté comme l’a témoigné le bienheureux John Henry Newman. Faire découvrir la valeur constante de la richesse transmise par le passé n’est pas une moindre contribution de la théologie au concert des sciences.”
Evidemment, cela nous éloigne “un peu” de la théologie à la mode en Occident, pour qui le Magistère et la Tradition sont des “empêcheurs de ratiociner en rond”!
je connais un prof de théologie à ROME, mal vu parce que trop papiste…mais qui ne manque pas d’humour : “il est bien ce Pape, il pense comme moi”…! ! !
Il est inconvenant de dire que des théologiens contemporains méconnaissent les sources de la théologie. Une chose est de connaître (et les théologiens sont, généralement, des érudits); une autre, d’interpréter – ce qui est la gloire et l’honneur de la théologie. Et les interprétations sont évidemment diverses : ce pour quoi nous ne sommes pas dans une idéologie. Le magistère critique des théologiens est indispensable au crédit de la foi, qui, sans lui, pourrait en effet être réduit à un “système” de plus…