Suite aux critiques médiatiques visant 3 prêtres d’Amiens, un internaute écrit sur Linkedin :
EDIT : Ce post ne concerne que le contenu d’homélies incriminé par France info. D’après le média, ces homélies seraient « belliqueuses » car on y parle « de péché et de combat ». Telles qu’elles sont rapportées, ces homélies ne sont aucunement condamnables. Ne connaissant aucun des protagonistes, mon propos n’est pas de les défendre de quoi que ce soit.
Depuis le 1er septembre, les trois nouveaux prêtres arrivés dans cette paroisse font scandale car ils disent des choses… catholiques.
La France a connu une crise majeure de la catéchèse depuis 60 ans. Du point de vue pastoral, l’Église a presque fait totalement disparaitre toute forme d’enseignement moral.
Nous arrivons donc en 2025 dans une situation étrange où beaucoup de catholiques ne sont plus habitués à entendre un enseignement moral catholique.
Un prêtre me l’a dit textuellement : « je ne dis jamais la position de l’Eglise sur les sujets de morale, car je ne veux pas que les gens partent de mon église ».
Cette attitude est délétère car elle laisse croire que chacun peut trouver son compte dans la foi catholique sans être trop bousculé dans son quotidien.
Or la foi bouscule tout. Pas pour renverser, mais pour consolider ce qui est bancal et guérir ce qui est blessé en chacun.
Jésus-Christ lui-même a vécu exactement la même chose : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » (…) À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. » Jean 6:60-71
Leur a-t-il couru après en diluant son message ? Non, il a accepté qu’ils partent et tournent librement le dos à la vérité.
Or, depuis 60 ans, le clergé français a tellement craint de se retrouver dans la même situation, qu’il a, lui, fortement dilué le message dans ses prédications.
Conséquence : beaucoup de catholiques ne savent plus vraiment ce que veut dire être catholique. Beaucoup se sont aménagé une foi à la carte, souvent plus protestante que catholique.
Ici, ces 3 prêtres ne semblent enseigner que le contenu du catéchisme et veulent éviter d’ouvrir les portes de l’église à n’importe quelle manifestation culturelle.
L’évêque du lieu fait donc face à un choix cornélien :
– les garder et risquer que la chose s’envenime avec des paroissiens qui, manifestement, savent très bien médiatiser leur mécontentement ;
– les renvoyer dans leur diocèse d’origine pour apaiser les tensions mais sans aucun autre motif que : « prédicateurs trop catholiques ».
Une situation qui rappelle cet avertissement de Saint Paul :
« Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. » 2Tim, 4, 3.
Bon courage, monseigneur !
