Des membres de collectifs de victimes d’abus dans l’enseignement catholique ont été reçus par le Secrétariat général de l’Enseignement catholique à Paris ce samedi 22 novembre et son nouveau secrétaire Guillaume Prévost. En fin de réunion, les collectifs ont fait état de leurs attentes :
- un calendrier des réunions à venir
- ouvrir les archives des diocèses et établissements aux recherches et les sauvegarder
- une structure d’enquête indépendante sur les abus
- donner un écho de notre réunion dans les communications internes de l’enseignement catholique en mentionnant le caractère problématique de la non réponse des établissements aux victimes
- un communiqué du SGEC soutenant l’action des collectifs
- des actions concrètes pour défendre dans les écoles que le corps de l’enfant est une citadelle
- un processus national de prise en charge des victimes
- améliorer la communication entre cellules d’écoute diocésaines et CIASE/INIRR/CRR
- Pérenniser les instances et notamment l’INIRR – c’est dans les tuyaux, le mécanisme sera connu au printemps 2026
- Faire de la protection de l’enfant une cause nationale
Le secrétaire général de l’enseignement catholique M. Prévost a répondu en partie à ces attentes en fin de réunion, en annonçant la volonté de son institution de travailler avec les victimes.
Il a fait état de sa volonté de s’inscrire dans le travail de la CRR, CIASE, rapport d’Isabelle Santiago et de mettre en oeuvre le principe de responsabilité – lancer un travail sérieux pour aller au bout de ce qui a dysfonctionné.
Cependant il souhaite distinguer entre responsabilité d’ordre public (loi, règlement, travail des parlementaires, futur conseil national des victimes) et responsabilité privée – c’est donc une mission et non une commission. Elle mettra en oeuvre notamment une réflexion sur la réparation (vérité, mémoire, soin) et sur la qualité : « la promesse de l’enseignement catholique a été pervertie et l’est toujours « , a estimé M. Prévost
Cette mission sera confiée à Mme Tretiakow eu égard à son parcours dans la formation des personnels enseignants, avec à sa disposition une dizaine de personnalités de l’enseignement catholique. Il a annoncé vouloir « constituer un groupe témoins de victimes, mais si on ne l’a pas on lance quand même la mission en janvier, pour identifier les grandes lignes du travail à conduire. Tout doit être en place (en juin 2026) pour ensuite mener la mission dans les territoires et auprès des différents acteurs de l’enseignement catholique en deux ans ». Il a aussi affirmé qu’il proposera un calendrier de réunions sur trois ans – la durée de son mandat (renouvelable).
