Concernant l’étude sur le nombre d’hospitalisations et de morts consécutives à des avortements pratiqués dans de mauvaises conditions, Steven Ertelt de www.lifenews.com vient compléter les critiques déjà formulées. Nous avons signalé que cette étude, financée par un groupement avortiste (la Hewlett Foundation) et réalisée par l’Institut Guttmacher qui a partie liée avec le Planning familial international, se fonde sur des extrapolations à partir d’estimations qui le conduisent à partir des 19 millions d’avortements clandestins annoncés par l’OMS à annoncer 5 millions d’hospitalisations et 68.000 morts maternelles par an dans le monde.
Steven Ertelt note que les statistiques connues des Etats-Unis ne valident pas ces extrapolations : avant 1941, elles font état de 1 400 morts liées à l’avortement tous les ans. L’avènement de l’usage répandu de la pénicilline on arrive à quelque 250 morts par an dans les années 1950. EN 1966 (l’avortement étant toujours illégal dans tous les Etats), ce chiffre n’atteignait plus que 120 et avait chuté à 25 l’année de la légalisation de l’avortement aux Etats-Unis, en 1973. Ce nombre devait remonter en 1974 et 1975, malgré la légalité de l’avortement. Mais infections et complications devaient chuter ensuite, par l’amélioration des soins : meilleurs antibiotiques, services de réanimation plus performants.
Ertelt observe que les chiffres produits par Susheela Singh se fondent essentiellement sur les statistiques de pays du Tiers-Monde dont les systèmes de santé ne sont pas à même de faire face aux complications (quelles qu’elles soient !) de la même manière que ceux des pays industrialisés.
Bien entendu, l’étude du Guttmacher Institute n’évoque pas les morts et complications relatives aux avortements légaux. Steven Ertelt rappelle qu’aux Etats-Unis sept femmes sont mortes ces dernières années pour avoir utilisé la RU-486, tandis que la Food and Drug Administration a répertorié 950 cas de complications liées à son usage, nombre d’entre eux ayant nécessité une hospitalisation, des transfusions sanguines et même des interventions chirurgicales d’urgence en cas d’avortement incomplet.
Quant aux séquelles psychologiques de l’avortement volontaire, elles n’entrent même pas en ligne de compte. Ertelt cite une récente étude néo-zélandaise selon laquelle jusqu’à 40 % des femmes ayant subi un avortement légal souffrent de problèmes divers, notamment la dépression, les pensées suicidaires et la dépendance aux drogues ou à l’alcool.