Dans la lettre aux Amis et Bienfaiteurs de l’Abbaye de Lagrasse (n°56, Pentecôte 2025), Mgr Emmanuel-Marie évoque le prieuré des chanoines ouverts il y a quelques mois à Pau :
À l’appel de l’évêque de Bayonne, nous avons entrepris un projet généreux: fonder un prieuré à Pau, en Béarn. Les frères nommés en ce prieuré – actuellement en pleins travaux – auront des missions diocésaines. Mais leur grande tâche sera de faire rayonner l’esprit même de notre Abbaye de Lagrasse au coeur de Pau. Mais quel esprit ?
Une oasis de prière dans la ville
Le prieuré devra d’abord être une « oasis », un lieu de paix et de prière en plein centre de cette cité ; un lieu où les fidèles pourront chaque jour simplement pousser la porte pour participer à la prière liturgique, au chant des offices et de la messe.
Un lieu d’accueil et de miséricorde
Succédant à 150 années de présence des pères jésuites, nos frères devront quotidiennement accueillir, confesser, accompagner, et exercer, comme leurs prédécesseurs, le beau ministère de la miséricorde.
Un lieu de visibilité
Voilà une des missions de notre vie canoniale: donner une visibilité à l’Église en ses divers facettes. Les palois voient déjà nos frères circuler à vélo dans les rues; plus encore que cela, il s’agit d’offrir un visage de l’Église et de l’Évangile, par l’enseignement, les sacrements offerts, par la charité mutuelle témoignée et communiquée.
Un espace de beauté
Pour des fils de saint Augustin, la beauté n’est pas un accessoire, mais un des reflets de Dieu, attirant à Sa lumière. La chapelle était sombre, grise de décennies de suie. Les travaux actuels la rendent belle, lumineuse, accueillante. Et il y a tant à faire dans les autres parties du bâtiment.
Une présence mariale
Consacrée à l’immaculée Conception, la chapelle donne une résonance mariale au prieuré. En faire un lieu marial, c’est vouloir moins un « centre » qu’une « maison »; c’est privilégier la simplicité, les aspects familiaux, le service joyeux et humble, à l’image de Marie, la Vierge de Nazareth et de la Visitation.
Un prêtre de Pau nous disait: ce lieu pourrait bien être comme un« Puits de Jacob», où chacun pourrait venir puiser l’eau vive du Seigneur. Quel bel enjeu !