L’abbé Pierre Amar, est prêtre du diocèse Versailles et vicaire de la paroisse Saint Symphorien à Versailles. Il a lui-même été membre d’un institut dit Ecclesia Dei (la Fraternité Saint-Pierre) jusqu’en 2006.
Il signait hier une tribune dans La Croix (Extrait ci-dessous)
Comme chaque année au printemps, la « question tradi » se rappelle à nous. Les colonnes de la belle jeunesse, toujours plus nombreuse, qui marchent vers les flèches de la cathédrale de Chartres réveillent une question douloureuse : celle de l’unité entre les catholiques. Après des décennies de chamailleries, on a l’impression d’un triste gâchis, fait de mains tendues qui ne sont pas saisies, de dialogue via sites Internet et communiqués, de décrets romains et d’articles de presse successifs.
Que les choses soient claires : le fait que les organisateurs du pèlerinage de Pentecôte préfèrent que les prêtres qui participent au pèlerinage célèbrent la messe dans la forme ancienne du missel romain est assez cohérent. Mais qu’ils l’imposent à tous est vraiment pénible (pour rester charitable). Lorsque je me rends au monastère du Barroux ou à celui de Fontgombault, je célèbre selon le missel latin qu’utilisent les moines. D’abord parce que je sais le faire et que je peux le faire, ce qui n’est pas le cas de tous les prêtres en France. Mais aussi parce que le proverbe le dit : « À Rome, fais comme les Romains. » Pour autant, les moines ont aussi la délicate charité de me demander à chaque fois quel missel je préfère utiliser…
Lorsqu’il y a des belligérants, la solution immédiate est de réclamer un cessez-le-feu. Avant de rêver à un dénouement pacifique, obtenons déjà qu’on arrête de se tirer dessus.
Oui, « Halte au feu ! » entre les tradis et les évêques, entre Rome et les tradis. Il est urgent de retourner au dialogue, d’oser la confiance, de se fréquenter à nouveau pour mieux se connaître, loin des oukases, et surtout loin des micros et des caméras. Pour avancer sur ce dossier, il semble urgent d’accepter d’entrer dans le temps long. Cela semble d’ailleurs être la méthode du nouveau pape Léon XIV, très économe en déclarations, mais beaucoup moins en rencontres de toutes sortes où il parle… de la paix offerte par Jésus-Christ.
Il vient successivement de nommer deux envoyés spéciaux pour le représenter : le cardinal Bustillo pour le 350e anniversaire des apparitions du Sacré-Cœur au sanctuaire de Paray-le-Monial et le cardinal Sarah pour les festivités du sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray en Bretagne. Ne pourrait-il pas aussi nommer un envoyé spécial à Chartres, qui pourrait ensuite visiter tout l’écosystème tradi : ses paroisses, ses séminaires, ses écoles ? Une sorte d’audit dans l’esprit de la visite apostolique et déjà ancienne du cardinal Gagnon en 1987. Elle avait préparé un chemin de réconciliation.
La visite du cardinal Gagnon en 1987 a laissé un triste souvenir. Il s’est répandu en compliments durant sa visite de la Fraternité St Pie X et ensuite lors de son retour à Rome changement complet : le cardinal Gagnon s’est mis à faire des commentaires hostiles.
Ce cardinal a joué double jeu. Le cardinal Gagnon s’est ensuite servi de renseignements récoltés pour persécuter la Tradition.
Quant à son rapport qui devait être favorable nul n’en a jamais entendu parler par la suite.
Pour les interlocuteurs romains la Tradition ne représentait que des problèmes juridiques à résoudre.
Alors les visites apostolique il faut s’en méfier.
Soit. Mais les responsables et prêtres de la FSSPX avaient convenu de l’aspect très positif de cette visite, y compris quelques années après les sacres. Le pape était même prêt à sacrer un évêque.
Qui a mis le feu aux poudres ? Le pape François et ses lieutenants antitradis.
L’heure viendra où toutes ces personnes qui ont fait du mal, évêques concernés en tête, seront désavouées.
Vive la tradition !