Le 27 mai, le pape Léon XIV a nommé Monseigneur Renzo Pegoraro nouveau président de l’Académie pontificale pour la vie. Mgr Pegoraro, bioéthicien et médecin, était chancelier de l’Académie depuis 2011 et a contribué à sa transformation, sous l’égide de l’archevêque Vincenzo Paglia, d’un défenseur de la vie en un groupe de réflexion sur la bioéthique post-chrétienne.
En 2022, Mgr Pegoraro a publiquement justifié le suicide assisté comme un « moindre mal » dans la législation laïque. Tout en admettant que ni le suicide assisté ni l’euthanasie ne représentent la position catholique, il a néanmoins appelé à la légalisation du premier sous certaines conditions, une action catégoriquement condamnée par Evangelium Vitae, qui déclare que le suicide assisté « n’est jamais excusable, même s’il est demandé par la personne qui cherche l’assistance » (EV 65-66). Pegoraro propose un cadre juridique pour l’institutionnalisation d’un péché mortel et dirige maintenant l’organe du Vatican créé à l’origine pour empêcher exactement cela.
L’encyclique historique de Jean-Paul II traitait la coopération avec le suicide assisté comme une grave injustice. Pourtant, l’Académie promeut aujourd’hui précisément ce que l’encyclique condamne.
La trahison de Pegoraro ne s’arrête pas au suicide assisté. Sous sa présidence, l’Académie a :
- brouillé la frontière entre la santé publique et la morale catholique, en faisant l’éloge de la vaccination expérimentale COVID-19 (développée à partir de lignées de cellules fœtales avortées) comme une forme de « salut communautaire ».
- accueilli des orateurs favorables à l’avortement et toléré des points de vue hétérodoxes dans ses propres rangs
- Retweeté des articles appelant à « repenser » la condamnation de la contraception par l’Église.
- Contribué à un volume de 2022 (Theological Ethics of Life) proposant une « flexibilité » pastorale sur la contraception et les technologies de reproduction assistée – préconisant en fait l’abrogation en douceur d’Humanae Vitae.
En bref, l’Académie de Pegoraro n’a pas seulement cessé de défendre la vie. Elle est devenue un laboratoire du relativisme moral.
Tous les membres de l’Académie pontificale pour la vie ne sont pas restés silencieux. Des membres ont critiqué l’Académie pour avoir encouragé la confusion, mis de côté les absolus moraux et légitimé le péché sous des slogans pastoraux. Les rapports de division interne révèlent un corps qui n’est plus engagé dans la doctrine catholique mais qui est fracturé par une guerre civile idéologique.