Dans une lettre datée du 21 février 2025 et adressée au ministre canadien des Finances, Dominic LeBlanc, Mgr Leo demande au gouvernement libéral de mettre fin à ses attaques contre le statut d’organisme de bienfaisance des groupes pro-vie et des groupes religieux.
Le cardinal Francis Leo, de l’archidiocèse de Toronto, se dit « profondément préoccupé » par la volonté du gouvernement Trudeau de priver les groupes pro-vie de leur statut d’organisme de bienfaisance.
« Je vous écris aujourd’hui pour vous faire part de ma profonde inquiétude concernant le récent rapport prébudgétaire du Comité des finances. Le comité propose de supprimer l’avancement de la religion en tant que fin de bienfaisance ».
Mgr Leo a cité la « recommandation 430 » du rapport, qui se lit comme suit :
« Modifier la Loi de l’impôt sur le revenu pour fournir une définition d’un organisme de bienfaisance qui supprimerait le statut privilégié de “l’avancement de la religion” en tant qu’objectif de bienfaisance ».
En outre, Mgr Leo a évoqué l’article 429, qui recommande au gouvernement de « ne plus accorder le statut d’organisme de bienfaisance aux organisations anti-avortement ».
« Si vous souhaitez discuter d’exemples concrets de la façon dont les organismes de bienfaisance religieux renforcent notre pays, je serais très heureux de vous rencontrer avec ceux qui sont en première ligne des soins, du ministère et de l’accompagnement ».
Mgr Leo fait remarquer à M. LeBlanc que les organismes de bienfaisance religieux au Canada « renforcent le tissu même de notre nation grâce à leur service dévoué, à leur action sociale et à leurs soins ».
« La recommandation de retirer le statut officiel d’organisme de bienfaisance à ces organisations démontre un manque de compréhension du rôle critique que les groupes affiliés à une religion jouent dans tous les coins de notre pays ».
Leo a également fait remarquer qu’il est
« étonnant de penser qu’une approche pro-vie de la vie publique n’est plus considérée comme acceptable dans un pays qui consacre la liberté de religion et de croyance dans la Charte canadienne des droits et libertés ». « Un gouvernement véritablement au service de la population doit nécessairement considérer que la société, notre société canadienne, est composée d’innombrables personnes et communautés qui sont religieuses et pour qui la religion occupe une place des plus importantes dans leur vie et leurs activités ».