L’Appel de Chartres (n°284, janvier 2025), bulletin du Pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté, a donné la parole à son nouveau président, Philippe Darantière :
Comment percevez-vous votre nouvelle mission ?
Dans le contexte de cette crise de l’Eglise qui fragilise les fondements de la foi depuis 60 ans, je compte d’abord poursuivre l’œuvre que m’ont transmise les fondateurs et les présidents successifs de l’association. La fidélité est fille de la tradition.
Je souhaite aussi poursuivre le développement de cette œuvre missionnaire qu’est Notre-Dame de Chrétienté, dont l’identité se résume dans ses trois piliers : « Tradition, Chrétienté, Mission ». Nous avons une vocation propre : faire rayonner l’esprit de chrétienté, qui n’est autre que « la Seigneurie du Christ » sur nos sociétés, selon l’expression de Benoît XVI. Pour cela, nous avons deux moyens : d’abord faire régner le Christ dans nos âmes et au cœur de notre vie de prière, ce qu’exprime si merveilleusement la liturgie traditionnelle. Ensuite, travailler à étendre le règne du Christ dans tous les aspects de notre vie sociale. Nos contemporains ont une soif immense de spiritualité et de sacré. Le pèlerinage de Chartres leur offre de l’étancher en faisant pendant trois jours une expérience de prière, d’ascèse, de formation, d’amitié chrétienne et de vie liturgique. Allons puiser à cette source, « Pour qu’Il règne, sur la terre comme au ciel ».
Ce sera en effet le thème du prochain pèlerinage de Pentecôte, mais pourra-t-il partir de Notre-Dame de Paris, maintenant réouverte, et la messe de clôture sera-t-elle célébrée à Notre-Dame de Chartres ?
Pour l’instant, il semble difficile d’envisager la messe de départ du pèlerinage ailleurs qu’à Saint Sulpice : Mgr Ulrich est opposé à la célébration de la liturgie traditionnelle à Notre-Dame de Paris. Nous espérons qu’un jour, avec lui ou avec son successeur, une messe de départ pourra être célébrée dans ce haut lieu spirituel qui fut dès 1983 le point de départ du pèlerinage. La messe de clôture aura lieu à la cathédrale Notre-Dame de Chartres, où nous serons accueillis par Monseigneur Christory, qui donnera l’homélie. Les travaux à l’intérieur de la cathédrale ne seront pas une gêne plus importante que l’an dernier, et le parvis a été embelli, avant un nouveau chantier prévu en 2026. Le départ et l’arrivée seront donc identiques au pèlerinage de l’an dernier. L’organisation des trois jours de marche connaîtra en revanche des nouveautés qui seront dévoilées aux pèlerins dans un prochain numéro de l’Appel de Chartres.
Quels sont vos objectifs en tant que nouveau président ?
Le président exerce d’abord une mission de service, au profit des pèlerins, des cadres, des volontaires de l’organisation, des spécialistes qui travaillent dans l’ombre à la gestion de nos finances, à nos systèmes d’information, à la formation ou à la communication. Je remercie tous ceux qui s’y consacrent avec une très grande générosité et je me mets à leur service.
Je souhaite aussi que Notre-Dame de Chrétienté témoigne, au sein de l’Eglise catholique, de notre fidélité à la Sainte Liturgie et aux pédagogies traditionnelles de la foi et de notre attachement au magistère interprété à la lumière de la tradition. Dans cet esprit, je souhaite œuvrer à rechercher les solutions les plus utiles au bien des âmes et à une meilleure reconnaissance de ce que nous pouvons apporter à l’évangélisation dans la mission de l’Eglise.
Enfin, je souhaite réussir à concilier le développement du pèlerinage et la maîtrise de tous les enjeux liés à sa croissance. Nous avons pour mission d’accueillir les pèlerins que Dieu nous envoie en cultivant les vertus de prudence et de force pour le bien des âmes. Et je remercie tous les prêtres, séminaristes, religieux, religieuses qui nous assistent dans cette tâche avec un dévouement immense.
Ce sera en effet le thème du prochain pèlerinage de Pentecôte, mais pourra-t-il partir de Notre-Dame de Paris, maintenant réouverte, et la messe de clôture sera-t-elle célébrée à Notre-Dame de Chartres ?
