À l’occasion du décès de Jean-Marie Le Pen, à 96 ans, voici une séquence issue des élections cantonales de 1985, durant laquelle le fondateur du Front National s’étonne de l’anathème lancé contre lui par quelques évêques. Rappelons qu’à cette époque, le FN souhaitait abroger les lois sur l’avortement et cette complicité de certains évêques avec les partis de la culture de mort laisse tout de même pantois :
Il racontait dans ses mémoires, comment il avait rompu avec l’Église :
« Nous avons rompu l’Eglise et moi quand j’avais 16 ans (…) C’était après l’été 44 (…) les prêtres du collège peinaient à me tenir, je ne supportais plus la discipline bras croisés. Bref, ils ont décidé de me virer et, comme j’étais à la fois costaud et rebelle, ils ont trouvé un stratagème ignoble. J’étais alors, rappelons-le, déjà orphelin de père. Ils me convoquent : « Mon enfant, une terrible nouvelle, votre maman est morte. Rentrez chez vous ». Je prends mon vélo et je pédale aussi vite que je peux, à travers mes larmes dont je n’imaginais pas qu’elles pouvaient couler autant. Maman. Morte. J’arrive à la maison, et je la vois qui bine son potager. »
Jean-Marie Le Pen avait fini par se marier religieusement avec sa compagne Jany, durant une célébration présidée par l’abbé Laguérie, qui lui a également donné le sacrement des malades peu de temps avant son décès.
En 1985 il rencontra le pape Jean-Paul II au Vatican. Le souverain pontife lui avait demandé de s’ « opposer avec vigueur à la décadence de l’Europe ».
RIP