Voici les voeux de l’évêque de Chartres, Mgr Philippe Christory :
Comment abordez-vous l’année 2025 ?
Ce sera une année magnifique pour l’Église catholique avec l’année jubilaire à Rome et dans le monde entier. À Chartres, le jubilé des 1.000 ans de la crypte se poursuivra jusqu’au 15 août. Et l’on attend encore des milliers de pèlerins. Cela mobilise beaucoup de bénévoles que je remercie : ils montrent le vrai visage de l’Église.
Sur le plan de la société civile, quel est votre souhait pour l’année 2025 ?
Je veux transmettre mes vœux de paix. Je veux dire mon désir de réelle paix entre les pays qui se font des guerres absurdes. C’est insensé de se faire la guerre aujourd’hui. La paix est aussi à rechercher dans nos rapports interpersonnels. Je souhaite que l’on apprenne le respect, l’attention. Sans amour, notre société continuera de s’enfoncer dans l’individualisme et la violence. En tant que citoyen, j’aimerais que la classe politique montre une réelle compétence et une réelle solidarité. Nous constatons trop de divisions alors que nous avons besoin d’un projet qui nous rassemble. Il faut apporter de l’espoir et de l’unité.
Comment cela peut-il se traduire ?
Cela passe par un message de paix et de solidarité que nous devons tous délivrer. Il faudrait par exemple une laïcité ouverte qui mette autour de la table tous les acteurs : les associations, l’école, les syndicats et les politiques pour trouver des solutions locales. Une laïcité dynamique comme l’a dit le pape en Corse. Il faut aussi penser davantage aux plus démunis, de plus en plus nombreux aujourd’hui.
D’autres souhaits pour cette nouvelle année ?
Un autre vœu pour que notre pays donne la priorité à la culture et à la beauté des arts. Notre vie heureuse n’a pas besoin de toujours consommer plus. Il faut également développer l’accès au sport. Je suis étonné de voir que la pratique du sport a baissé chez les jeunes alors que c’est nécessaire pour la santé, l’épanouissement et le dépassement de soi. J’encourage les jeunes à se diriger vers les métiers de la médecine. Il y a, partout, des lieux de vie sociale qui sont des lieux de précarité où les jeunes n’ont pas les moyens de déployer tous leurs talents, car ils ne sont pas accompagnés.