Le 31 mai 1925, le pape Pie XI canonisait Jean-Marie Vianney. Quatre ans plus tard, en 1929, il était déclaré “patron de tous les curés de l’univers”.
La ville d’Ars-sur-Formans rayonne aujourd’hui grâce à cet homme pieux au service de Dieu et dévoué aux hommes, en accueillant chaque année 350 000 visiteurs. En cette année 2025, le célèbre curé est mis à l’honneur pour le centenaire de sa canonisation.
Pour célébrer cet anniversaire historique, le sanctuaire d’Ars propose une année complète de festivités. Le point d’orgue de ce jubilé aura lieu les 31 mai et 1er juin lors de la fête de la canonisation, en présence du cardinal Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis.
Voici un aperçu du programme :
Pour l’année jubilaire qui va mettre à l’honneur le Saint Patron de tous les curés du monde, le Sanctuaire d’Ars propose de partir à la découverte des valeurs tellement actuelles de cet homme. À l’époque où Jean-Marie Vianney fut nommé curé d’Ars, il y avait 4 cabarets pour 230 habitants. Plusieurs familles désargentées y dépensaient leurs maigres ressources. Il pousse à la fermeture des cabarets qu’il juge être des lieux de débauche, favorisant l’alcoolisme, mais envisage en même temps « l’après cabaret » . Pour cela, il y a 3 réalités à prendre en compte : l’homme, la famille et les cabaretiers. Il remet tout d’abord, la place de l’homme au sein de son foyer : de soutenir son épouse dans l’éducation des enfants. En parallèle, il veille à ce que femmes et enfants ne soient pas exploités dans les travaux de la ferme. Il a aussi le souci du reclassement des cabaretiers devant fermer boutique en leur procurant un autre plein emploi : les travaux de la ferme et des champs … Enfin, le Saint Curé lutte pour que soit respecté le repos dominical. Il n’interdit pas aux paysans de rentrer leur moisson si la pluie menace de tomber, mais il veut dissuader les propriétaires de faire travailler leurs salariés agricoles le dimanche.
57 ans avant l’école dite républicaine, le curé d’Ars constate le manque d’éducation des enfants de la paroisse et particulièrement celui des filles et fonde, en mars 1824, une école de filles gratuite « La Providence ». Au sein de l’établissement est dispensé une éducation humaine et religieuse. Les jeunes filles sont préparées à une vie domestique et pieuse tout en disposant des savoirs primaires pratiques : lire, écrire et compter. En 1827, l’école qui est devenu pensionnat, est transformée en orphelinat (mais l’enseignement reste ouvert aux filles externes) et y accueille une soixantaine d’orphelines et de jeunes filles délaissées.