L’enseignement catholique a demandé vendredi que le projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, censé être prochainement officialisé mais qui suscite de vives critiques, soit “profondément remanié”. Le secrétariat général de l’Enseignement catholique et l’Apel (association de parents d’élèves de l’enseignement libre) ont publié un communiqué commun :
“Nous partageons les ambitions de la démarche notamment sur le respect du corps, de l’intimité, de l’indispensable éducation au consentement et de la promotion de l’égalité entre filles et garçons. Cependant la lecture du document nous amène à formuler de sérieuses réserves”.
“Ce projet de programme prend le parti de se substituer à la responsabilité éducative des parents. Nous ne pouvons l’accepter”. “La rigidité d’un programme annualisé” ne permet “pas de s’adapter à la maturation et la singularité de chaque élève”, et il faut “une très grande prudence sur les contenus qui doivent rester imperméables à toute influence idéologique”.
Pour l’enseignement catholique, il faut arriver à un “texte consensuel” veillant à “une meilleure prise en compte de la singularité des enfants” et à “la reconnaissance de la responsabilité première des parents sur ces sujets”.
Le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle doit être présenté mi-décembre au Conseil supérieur de l’éducation (CSE), en vue d’une publication pour la prochaine rentrée. Il doit répondre à la loi qui, depuis 2001, rend obligatoire l’éducation sexuelle dans les écoles, collèges et lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles.
Le ministre délégué à la Réussite scolaire Alexandre Portier a jugé le texte “pas acceptable en l’état”, promettant de “s’engager personnellement pour que la théorie du genre ne trouve pas sa place dans nos écoles”.