Les évêques suisses ont communiqué après que la député vert-libérale d’origine bosniaque Sanija Ameti a posté le 8 septembre sur les réseaux sociaux des photos où elle tire sur une image de la Vierge à l’Enfant, suscitant un légitime tollé en Suisse, et plus largement à l’échelle internationale :
“Sanija Ameti, connue pour ses activités politiques, a utilisé l’image d’une femme et son enfant pour ses exercices de tir, puis a publié sur Instagram cette image criblée d’impacts de balles. Les membres de la Conférence des évêques suisses déplorent vivement ce comportement inadmissible.
Même en dehors de la représentation religieuse de la Vierge Marie et de Jésus – que cette image montre très clairement – l’utiliser comme support pour effectuer des tirs avec une arme à feu est d’une violence et d’un irrespect total envers la personne humaine.
Comme de nombreux catholiques, les évêques suisses ont été blessés dans leur sensibilité religieuse. Ils sont reconnaissants de la lettre de demande de pardon envoyée par Sanija Ameti à l’évêque de Coire. Cela dit, rien ne saurait les dispenser de manifester publiquement leur profonde désapprobation. Dans notre société, il est essentiel que l’éducation contribue activement au respect de la personne humaine et de ses convictions religieuses”.
Dans un portrait sur PME.ch en 2022 elle se définissait comme “immigrée, naturalisée, musulmane et agnostique, selon ses termes, elle ressent l’envie inverse de contribuer à une Suisse libre, prospère et diverse“. Elle a en effet eu la nationalité suisse à sa majorité après être arrivée dans le pays à trois ans avec le reste de sa famille, qui avait obtenu le statut de réfugié.
Bien que son parti ait tout de suite condamné son acte profanatoire et qu’elle ait fini par s’excuser, Sanija Ameti a fait l’objet de plaintes, déposées par les jeunes UDC- ce parti souverainiste est à l’opposé de l’échiquier politique par rapport aux libéraux, mondialistes et favorables au rapprochement de la Suisse et de l’UE, et le mouvement antivaxx Mass-Voll. Elue du parlement de Zurich, elle pourrait aussi voir remis en cause son emploi comme doctorante à l’université de Berne, toujours à la demande de l’UDC.