Impliqué lors des synodes sur la famille de 2014 et de 2015, proche du pape avant de subir une disgrâce, le père Rosica a été mis en cause pour abus sexuel sur un prêtre canadien au cours des années 2000. C’est ce que révèle le site bien informé The Pillar, qui indique que le père Rosica aurait agi à partir de l’année 2000 à l’égard d’un prêtre qu’il aurait encadré et aidé dans sa carrière. La justice canadienne a mené une enquête à la suite d’une plainte et examiné tous les faits litigieux sur le fondement d’une plainte déposée il y a quelques mois. Le père Rosica aurait ainsi profité de sa situation de pouvoir. Ce dernier aurait cependant nié tout abus ou assaut à caractère sexuel et estime que seul le droit canonique est compétent pour sa situation.
Le père Rosica n’aurait pas tenu compte des sanctions portées contre lui
Par ailleurs, son ordre religieux l’aurait suspendu le pour l’exercice des facultés liées à son ministère, mais l’intéressé n’aurait même pas tenu compte de cette mesure, si l’on en croit The Pillar. Il a même récemment organisé des retraites sur le thème du ministère pétrinien chez les jésuites du Canada.
Riposte catholique avait déjà parlé du père Rosica et de son action lors du synode de 2015 quand le prêtre avait publié des tweets cinglants contre ses adversaires – où plutôt contre ceux qui s’interrogeaient sur certaines prises de position exprimées au cours de ce synode. Le père Rosica avait joué un rôle actif dans la communication du Vatican peu après l’élection du pape François, notamment en 2013. Il a même participé au sommet mondial de 2019 tenu au Vatican sur les abus cléricaux. C’est une figure emblématique, bien que disgraciée et disparue progressivement du jeu ecclésial, qui est soupçonnée d’abus.