Saint François de Sales disait qu’on peut être martyr, non seulement en confessant Dieu devant les hommes, mais aussi en confessant les hommes devant Dieu. On évoque volontiers cette parole en considérant le saint curé d’Ars, inlassablement assidu à son confessionnal où, de toute la France, les âmes inquiètes venaient chercher la paix.
A ce long supplice, qui dura des journées entières pendant un grand nombre d’années, le saint ajouta celui des jeûnes, des veilles et une continuelle oraison ; aussi, devenu hostie avec le Christ, il mérita d’abord la conversion de son apathique paroisse, puis celle de nombreux pécheurs accourus à lui des lieux les plus éloignés.
Simple, extrêmement pauvre et détaché des choses de ce monde, autant il semblait dépourvu de grandes richesses intellectuelles, autant il était débordant de foi et de zèle, aussi devint-il l’idéal et le modèle des bons curés ; en un mot : le saint curé d’Ars.
Dieu le glorifia par le don des miracles ; et quand, usé par les fatigues et par les austérités, saint Jean-Baptiste Vianney eut fermé les yeux pour toujours, le prodige le plus grand et le plus durable opéré ensuite par lui est l’influence salutaire et décisive qu’il exerça sur le clergé paroissial, spécialement en France, pour le renouvellement de l’esprit pastoral. C’est la raison pour laquelle Pie XI introduisit la fête du saint curé d’Ars dans le Calendrier de l’Église universelle en 1928 et, l’année suivante, le proclama céleste Patron de tous les curés et de tous les prêtres ayant charge d’âmes, dans la Ville et le monde.
Cardinal Alfredo Ildefonso Schuster (bienheureux)