Le bulletin des Veilleurs revient sur les chapelets qui ont lieu désormais tous les mardis à 19 h à Paris, qu’il pleuve ou qu’il vente, pour le maintien de la Tradition dans le Finistère et la liberté de la messe traditionnelle :
“Les fidèles traditionnels de Quimper, comme ceux de Washington, comme ceux de Paris, instituent eux aussi une « veille » : ils vont désormais se retrouver tous les mardis à 19h sur les trottoirs de l’évêché, 3 rue de Rosmadec, pour être entendus enfin par Mgr Dognin et par ses collaborateurs, qui ne daignent pas les recevoir. Ce doit être un problème d’odeur de brebis, pour parler comme le Saint-Père, certaines brebis sentent peut-être trop mauvais dans les salons des évêchés… Il peut sembler que je plaisante, mais bien c’est la vérité : il y a un réel mépris des dirigeants ecclésiastiques, comme des dirigeants politiques, pour ceux qui ne sont pas du parti unique.
Dans l’importante manifestation qui a eu lieu le dimanche 5 mai, fête de saint Pie V devant l’évêché de Quimper pour défendre les communautés traditionnelles de Morlaix et Quimper, menacées, ainsi que leurs activités pastorales, le diocèse ayant décidé en décembre dernier de chasser la FSSP et de déplacer les célébrations qui avaient lieu au centre de la ville dans l’église Saint-Mathieu (voir la Lettre de Paix liturgique n. 1034 du 7 mai 2024 – Paix Liturgique France), fleurissaient ces panneaux demandant LA LIBERTÉ pour la messe et pour la liturgie traditionnelle, qui expriment désormais partout la forte demande des fidèles attachés à cette liturgie : qu’elle soit accessible à tous les fidèles sans exception et qu’elle puisse être célébrée par tous les prêtres sans distinction !
Chose terrible à dire, dans ces remontées de fièvre de la persécution épiscopale que l’on connaît depuis le Concile joue désormais la jalousie : que dans telle et telle ville de France, la célébration dominicale traditionnelle attire plus de monde que la messe à la cathédrale voisine, et en outre qu’à la messe traditionnelle s’ajoutent tout naturellement catéchisme, formation, œuvres de jeunesse, est insupportable. « Notre communauté, disait un fidèle de Quimper à Paix liturgique, attire de plus en plus de fidèles, c’est peut-être ce qui irrite certains. De 50 en 2016 à plus de 200 à Quimper, et plus de 300 aux vacances. Il n’y a pas que la messe dans le rite tridentin qui attire, c’est aussi le catéchisme, les groupes de prière, pour les jeunes professionnels… A St Matthieu il y a eu 11 baptisés depuis 2018. Ce qui attire ce sont les pédagogies traditionnelles de la foi, la doctrine catholique, les dévotions traditionnelles comme l’adoration du saint Sacrement ou la récitation du chapelet, les visites des prêtres aux personnes âgées ou l’accès à la communion tous les jours de la semaine. C’est cela qui attire les fidèles. Ils se sentent accompagnés, nourris dans leur foi. C’est de tout cela que l’évêque veut nous priver, quelle est la logique ? Nous refusons d’être des fidèles de seconde zone car nous sommes attachés à la liturgie traditionnelle. Nous demandons la liberté liturgique. Nous voulons garder nos prêtres et notre place dans le diocèse. Nous allons dans le calme manifester à l’évêque et son conseil notre inquiétude et notre incompréhension, dans une ambiance conviviale et respectueuse. »
Une ambiance conviviale et respectueuse : c’est celle que nous avons instaurée à Paris depuis plus de deux ans et demi, depuis 138 semaines, une ambiance « gilets jaunes » (ceux des débuts du mouvement), des gilets jaunes de la foi paisibles mais inébranlables.
Notre force est tranquille parce que nous savons qu’à terme, dans doute pas très lointain, les mesures qu’on prend encore pour nous réduire, nous éloigner dans les périphéries géographiques et morales, nous ghettoïser, vont devenir obsolètes.
C’est ce dont nous témoignons et témoignerons sans nous lasser avec nos chapelets de « veille », 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, dans l’église Saint-Georges de La Villette, le mercredi à 17h, devant l’église Notre-Dame du Travail, le dimanche à 18h. “