Depuis plusieurs années, la Fraternité Saint-Pierre a lancé au Mexique un programme d’apprentissage de l’anglais pour les jeunes qui réfléchissent à entrer au séminaire nord-américain de la Fraternité Saint-Pierre mais aussi pour les prêtres. “Mission-Tradition”, une association américaine soutenant les activités missionnaires de la FSSP et qui organise des camps missionnaires, a interrogé l’abbé Daniel Heenan, responsable de l’apostolat à Mexico de la Fraternité saint-Pierre (repris par la lettre de la Confraternité Saint-Pierre de mail).
Mission Tradition : Pour commencer, comment se déroule votre programme de formation de prêtres ? Avez-vous accepté d’autres candidats qui envisagent de rejoindre la FSSP ?
L’abbé Heenan : Nous avons récemment accueilli un nouveau prêtre. Il est dorénavant un prêtre associé, venu pour être professeur de langue pour nos candidats au séminaire. Nous avons donc en ce moment cinq prêtres dans la maison.
Ce prêtre récemment arrivé est l’abbé Brad Sweet, aumônier militaire canadien à la retraite. Il a appris la messe traditionnelle au séminaire Notre-Dame-de-Guadalupe (OLGS) de la FSSP et, une fois qu’il a quitté la marine canadienne, il a voulu venir ici pour apprendre l’espagnol. Nous avons donc conclu un accord avec son diocèse pour lui permettre de venir enseigner les langues. Il enseigne l’anglais à nos candidats et nous avons également ouvert des classes d’anglais dans notre groupe d’enseignement à domicile, dans le but de susciter de futures vocations.
Nous avons vu quelques vocations naître dans notre chapelle ces derniers temps, mais elles sont généralement un peu plus âgées, ce qui rend l’apprentissage d’une nouvelle langue un peu plus difficile. Nous voulons donc commencer à susciter les vocations dès le plus jeune âge et donner aux jeunes une certaine familiarité avec l’anglais pour qu’ils aient une longueur d’avance. Nous espérons ainsi encourager certains d’entre eux à prendre la décision d’entrer au séminaire au début de la vingtaine, plutôt qu’au début de la trentaine.
MT : Espérez-vous qu’en apprenant l’anglais dès maintenant, ils aient plus de facilité pour étudier au séminaire Notre-Dame-de-Guadalupe ?
Abbé H : Oui. Les personnes se préparant au séminaire suivent un cours intensif d’anglais. Mais nous avons eu quelques cas où une année d’anglais n’a pas suffi à les amener à un niveau suffisant pour être accepté par OLGS. Le séminaire demande la possibilité de suivre des études avancées sur des sujets difficiles. Si vous avez des difficultés avec la langue, vous serez vite perdus. Les candidats ont donc besoin de cette préparation. Nous devons également proposer des cours d’anglais aux jeunes filles. J’ai quelques vocations possibles parmi les filles souhaitant se rendre dans une communauté traditionnelle aux États-Unis, mais elles doivent d’abord apprendre l’anglais.MT : C’est une bonne nouvelle. Comment se déroule votre programme de préparation au séminaire ?
Abbé H : Nous avons actuellement trois candidats. Ils suivent l’ensemble des cours de notre pré-séminaire. Nous verrons, probablement dans le mois qui vient, lesquels d’entre eux s’inscriront à l’OLGS, et lesquels auront besoin d’une autre année de préparation. Mais nous avons déjà plusieurs professeurs. Les garçons suivent donc un cours de sciences humaines, ainsi que des cours de latin, d’anglais, de grammaire espagnole et de chant grégorien.MT : Des hommes se sont-ils déjà portés candidats pour la prochaine année scolaire dans votre pré-séminaire ?
Abbé H : Nous commençons à voir se manifester des demandes, mais les gens ont tendance à faire les choses ici à la dernière minute. Nous avons reçu quelques demandes, mais notre retraite sur les vocations n’aura pas lieu avant la deuxième semaine de juin, il est donc un peu tôt pour savoir combien d’hommes nous pourrions avoir en formation l’année scolaire prochaine. Il nous est possible d’accueillir un maximum de huit personnes pendant un an sans que la maison ne soit trop surpeuplée.