Suite à la nomination de Mgr Drouot, vicaire général d’Autun, à la tête du diocèse de Nevers où il sera installé le 2 juin prochain, Mr Rivière, évêque d’Autun – et administrateur apostolique du diocèse de Nevers – a annoncé la nomination d’un nouveau vicaire général à Autun. Il s’agit du père Jean-Robert Courtot. Né en 1967 à Châlons-sur-Saône, il est ordonné prêtre en 1996 après avoir été formé au séminaire du Prado à Lyon. Il est successivement vicaire à Chauffailles – sur la ligne de chemin de fer entre Paray-le-Monial et Lyon, curé à Bourbon-Lancy (2000-2008), ville thermale et centre industriel isolé (machinisme agricole, moteurs) aux confins de la Nièvre et de l’Allier, curé à Montceau-les-Mines (2008-2015) et vicaire épiscopal pour cette zone depuis 2010, curé de la paroisse du Bon Samaritain (banlieue ouest et sud de Châlons, de Saint-Rémy à Varennes-le-Grand) depuis 2015.
Il nomme aussi le père Godefroy de Suremain vicaire épiscopal d’Autun, du Creusot et de Montceaux-les-Mines. Originaire du diocèse – il a fait une année de discernement puis deux de philosophie à Paray-le-Monial, une année intercycles pour assurer le catéchisme au lycée militaire d’Autun et sa théologie au séminaire français de Rome. Ordonné prêtre en 2007, vicaire à Charolles pendant quatre ans – sous-préfecture éloignée du rail (elle est reliée par quelques cars vers Digoin, Lozanne ou Chauffailles) est connue pour ses vaches et sa position à 90 km de Lyon, aux confins méridionaux de la Bourgogne – , il est curé de Paray-le-Monial en 2013, puis du Creusot en 2019 dont il est le doyen.
En 2018 il avait témoigné dans un dossier de la Vie sur le malaise des prêtres : cette interrogation sur le sens de leur vocation est constante. Avec la pénurie de prêtres, les curés de paroisse sont de plus en plus amenés à gérer une multitude de sollicitations, parfois très éloignées de celles qu’ils envisageaient au séminaire : « Plus que la surcharge de travail, c’est le fait de passer d’une chose à l’autre, sans qu’elles n’aient de rapport entre elles. La caricature de base, c’est de remplacer le papier toilettes à la maison paroissiale, et d’aller exposer le saint sacrement juste après » , ironise Godefroy de Suremain, curé du diocèse d’Autun (Bourgogne). “Le prêtre n’est pas un animateur pastoral, il n’est pas un organisateur, il est prêtre !” – Godefroy de Suremain, prêtre en Bourgogne.
Il avait aussi témoigné sur les relations entre prêtres et familles : “La relation aux laïcs, a fortiori aux familles, ne doit pourtant pas être négligée, au contraire : « Un prêtre qui lie une amitié avec une famille, c’est un trésor, assure Godefroy de Suremain. On en a besoin pour ne pas toujours être dans la fonction “M. le curé”, mais aussi dans notre vocation, “le père machin” qu’on invite à partager un repas. Les couples et familles trouvent dans la présence du prêtre le sens de leur conjugalité et, réciproquement, le prêtre trouve pour son célibat le cœur de cette relation au Christ à travers l’amour des époux. »