Vendu sur une vente aux enchères interactive, le presbytère saint Joseph d’Angers a été cédé par la municipalité 1.4 millions d’euros à des particuliers qui ne le decouperont pas en logements. Une offre supérieure d’un promoteur a été reçue, mais pas retenue.
“Une vente interactive a été organisée en juillet dernier et 12 candidatures ont été enregistrées et validées par le notaire. Mais le bien de 344 m² sur un terrain de 1370 m² ne sera pas cédé au plus offrant, ce que dénoncent des conseillers municipaux d’opposition du groupe Aimer Angers. Ils voteront contre la délibération qui sera soumise au conseil municipal le 30 octobre. Ce vote est censé autoriser la vente au prix défini et dans les conditions fixées par la majorité.
Effectivement, le presbytère inoccupé depuis plusieurs années va être vendu à plus d’1,4 million d’euros à un couple d’Angevins alors qu’une offre de plus d’1,5 million d’euros avait été déposée. La proposition la plus élevée avait pour but de réaliser plusieurs logements sur le site alors que l’offre acceptée (qui était la troisième meilleure offre) a pour projet de conserver le bien en un seul bloc et de ne pas le diviser en plusieurs lots”.
L’opposition s’est insurgée de la décision de la mairie de ne pas vendre à celui qui créerait plusieurs logements sur le site.
“La municipalité se défend: «Ce n’est pas sur ce genre de dossier qu’on peut prétendre apporter des réponses au problème du logement à Angers». Selon lui, la restauration et la vente à la découpe de ce type de biens patrimoniaux rendraient le bien accessible à une frange très limitée de la population angevine et non pas à la classe moyenne et à la classe modeste.
«On a mis le bien en vente en précisant dès le début que seraient privilégiés les acquéreurs qui ne diviseraient pas le presbytère car il a un caractère patrimonial important avec une cour. On souhaite maintenir l’intégrité du bien et éviter qu’il soit divisé en plusieurs logements. Pour cette même raison, on privilégie un propriétaire unique plutôt qu’une opération d’investissement et de revente à la découpe. Ces conditions ont été précisées dans le cahier des charges de la vente», affirme Roch Brancour, maire adjoint à l’urbanisme“.