Après avoir appelé aux prières pour Saint François de Sales, Saint patron des journalistes – qui doit avoir du pain sur la planche, particulièrement en période électorale, et avec certains titres de presse, L’ICRSP diffuse ce soir une lettre de Mgr Wach précédée d’un court communiqué.
Monsieur,
J’ai bien reçu votre courriel du 6 juin 2023.
J’avais pensé qu’un journaliste qui poursuit le but légitime d’informer ses lecteurs devait mener une enquête de qualité, tenir des propos mesurés et prudents et ne pas faire preuve d’animosité personnelle.
Telle n’est pas votre façon de faire à travers les multiples questions que vous me posez, qui tiennent plus d’un pamphlet copié-collé que de l’enquête sérieuse.
Puisque vous enquêtez sur notre institut, pourquoi ne pas avoir commencé par consulter notre site internet, librement accessible, qui contient des archives de toutes natures depuis 2008 ? Vous auriez pu découvrir l’histoire de notre modeste institut, son lien avec les autorités romaines depuis son origine et le rôle de plusieurs cardinaux dans sa fondation. Vous y auriez trouvé des informations détaillées sur notre réalité ecclésiale et donc des réponses à bien de vos questions.
Si vous aviez consulté nos calendriers annuels, partout diffusés dans nos apostolats, vous auriez pu y voir les bonnes relations entretenues avec les évêques, spécialement en France, et y compris avec le président des évêques de France dans le diocèse duquel nous avons un apostolat confié par lui.
Vous auriez pu y découvrir que notre institut, qui accueille chaque année de nombreux séminaristes que la Providence nous envoie, ouvre chaque année des apostolats en France et dans le monde à la demande des évêques, et a la joie d’ordonner chaque année plusieurs prêtres pour le service de la sainte Église.
Vous auriez pu y découvrir la formation dispensée au séminaire, la formation doctrinale à l’école de saint Thomas d’Aquin, la formation communautaire et liturgique à l’école de saint Benoît, et l’exigeante vie de charité à l’école de saint François de Sales. Vous auriez pu y lire que le séminaire est un lieu de discernement, et que tous ne persévèrent pas ce qui ne signifie pas que leur départ coïncide avec brimade et vexations ou encore parce que certains sont renvoyés pour des raisons qu’il serait bien gênant d’avouer.
Vous auriez pu y découvrir le bon travail des formateurs du séminaire dont je suis bien admiratif, et que je constate à chaque passage à Gricigliano étant moi-même les neuf dixièmes de l’année à l’extérieur pour les besoins de l’Institut.
Vous auriez pu découvrir la belle vocation de nos Sœurs Adoratrices, consacrées à Dieu par la prière pour le sacerdoce, qui sont appelées régulièrement par des évêques pour ouvrir des maisons. J’admire en elles l’humilité et la prière continuelle au service de l’Église.
Vous auriez pu découvrir la réalité missionnaire de notre institut, et le travail apostolique de plusieurs de nos prêtres en Afrique et au Gabon et nos liens d’amitié avec les autorités ecclésiastiques et civiles locales. Vous auriez vu le bon travail qu’ils font dans des conditions difficiles auprès des plus démunis et des affamés, auprès des malades de la lèpre, auprès des orphelins.
Vous auriez pu voir le travail de nos prêtres dans le monde qui ont le soin des plus pauvres qu’ils rejoignent lors de maraudes, des visites des malades et des personnes âgées auxquels ils vont rendre visite dans leurs missions d’aumôniers d’hôpitaux ou de maisons de retraite. Vous auriez pu voir le travail réalisé dans les prisons par nos prêtres qui ont reçu mission de l’évêque pour accompagner les personnes incarcérées.
Vous auriez également découvert le bon travail de nos prêtres auprès des évêques dans les officialités, les chancelleries, les archives diocésaines, ainsi qu’auprès des autorités romaines.
Vous auriez pu y voir le grand investissement de nos prêtres dans les écoles que nous avons sur deux continents (Afrique et Europe), dans lesquelles, au milieu de tant de sacrifices, nous voyons les fruits de l’action de la grâce dans la formation de la jeunesse, et dont nous avons eu un éloquent exemple récent (Henri d’Anselme).
Vous auriez pu y voir et y lire que nous accueillons tous les fidèles que le Bon Dieu nous envoie, quel que soit leur passé et quelle que soit leur histoire, car c’est bien la mission de l’Église et des hommes de l’Église de faire bon accueil à ceux qui lui sont envoyés pour essayer de les guider vers Dieu.
Je regrette ce parti pris, de même que je souffre lorsque j’assiste à des infidélités dans les engagements pris auprès du Seigneur ou auprès de l’Institut. Le manque d’honnêteté avec l’Église pour servir des fins personnelles ou politiques me blesse profondément.
Je me console en voyant les beaux fruits des ministères de nos prêtres, parfois fragilisés par un monde en manque de repères, mais confiants en la formation qu’ils ont reçue au séminaire.
Telles sont les réponses que j’entends faire, indissociables les unes des autres.
Salutations distinguées,
Mgr Gilles Wach
On peut se surprendre de la naïveté avec laquelle l’Institut est entré en relation avec le “Parisien libéré”. Il est de notoriété publique que ce journal fait partie de la “presse dominante” et s’est illustré dans l’allégeance aux discours dominants sur le “mariage pour tous” et la crise sanitaire, une presse et un discours dont les chefs de file sont BFM, C News, voire le Figaro.
La prudence est aussi une vertu.
Un peu de professionnalisme ne ferait pas de mal aussi et en tout cas cet Institut avait les moyens de se faire conseiller en matière de communication.
En réalité, ce n’est pas l’ICRSP qui est entré en relation avec le Parisien, mais le Parisien avec l’ICRSP.
Une fois de plus, vous jugez un peu vite.
Il reste que la réaction de Mgr Wach est bien naïve envers la presse et je ne dois pas être le seul à le penser. Si au moins, il avait fait un “droit de réponse” comme l’a législation sur la presse le permet en France.
De toute façon, je réitère ma remarque sur les pratiques de la presse dominante et la nécessité de se faire conseiller pour les limiter en vue d’éviter qu’elles ne portent un préjudice irréparable pour une institution comme celle-ci.
Le patron du Parisien est Bernard Arnault, particulièrement bien en Cours.
Partant de là, Mgr Wach n’avait pas à se justifier.
Bien d’accord avec Courivaud.