Régulièrement, je rencontre de jeunes gens qui découvrent que la messe en latin, pour ainsi dire, transcende son apparence linguistique.
En réalité, c’est dans la splendeur de la liturgie, du culte et de la prière, ainsi que dans l’essence même de la messe, évidemment dans les sacrements, qu’ils parviennent d’une certaine manière à toucher le divin. Cette expérience, partagée par vous et parfois par nous également, trouve sa source dans l’entrée en silence.
En effet, notre monde est saturé de tumulte, d’interférences et de désordre. Une fois qu’un jeune individu, mais pas uniquement les jeunes, les personnes plus âgées également, parvient à expérimenter la sérénité et le calme, il se connecte à Dieu et les questionnements émergent par la suite.
Cela rappelle les disciples qui demandaient, “Rabbi, où habites-tu ?” Et sa réponse était, “Viens et vois.” Cela représente une incitation à explorer en profondeur sa propre vie, à dialoguer et à méditer.
Mgr Eamon Martin, archevêque d’Armagh et Primat d’Irlande
Je crois qu’il faut définitivement arrêter d’appeler “messe traditionnelle” la messe célébrée selon le rituel liturgique romain redécouvert au XIXe siècle et mis en oeuvre jusqu’au moment de Vatican II. Il existe des messes qui ne suivent pas ce rituel et qui pourtant incontestablement “traditionnelles”. D’autre part, la liturgie peut être célébrée en latin et chantée en grégorien – c’est sa forme accomplie – même lorsqu’elle suit l’Ordo restauré à la suite de Vatican II. Les fidèles, spécialement les jeunes, y sont sensibles sans qu’il soit nécessaire d’ignorer Vatican II et cette façon de la mettre en oeuvre ne nécessite aucune autorisation de quelque évêque ou de quelque équipe d’animation que ce soit. C’est ce que précise le Droit canonique et, de façon très claire, la Présentation générale du Missel romain actuel, laquelle est ignorée par de nombreux prêtres, évêques compris, qui se réclament de Vatican II pour fausser sans vergogne la liturgie, messe après messe.
INTROIBO ad ALTARE DEI ad DEUM qui LAETIFICAT JUVENTUTEM MEAM
Avec une telle constatation venant du Primat d’Irlande, on voit bien que le funeste motu proprio Traditionis custodes a du plomb dans l’aile et se révèle de jour en jour comme un désastre pour l’actuel pontificat.
Monsieur Crouan,
Vous êtes la “Vox clamentis in deserto”!
Vos avez arrêté votre intéressant et didactique site en janvier 2022, Pro Liturgia ,suite à un échec de votre tentative d’obtenir des Messes correctes selon le missel en usage malgré plusieurs décennies de combat et de tentatives d’application.
Comme nous ne pouvons pas obtenir une Messe selon Sacrosanctum Concilium , il faut bien continuer à aller à la Messe sans sortir à chaque fois en maugréant.
J’ai demandé en 2021 au Primat de France d’avoir au moins une Messe correcte selon le Missel de 2002 par Doyenné. On attend toujours.
J’ai fais la constatation que la Messe la plus en phase avec ce Missel de 2002, c’est celle de 1962 ,hormis entre autres les lectures et le nouveau calendrier. Le Missel de 1965 était un juste milieu sans l’ajout des lectures arrivées en 1969 et en gardant le calendrier ,les oraisons et le calendrier.
Chaque année, la liturgie s’enfonce davantage dans la médiocrité et la décadence ;les assemblées sont désertées, se réduisant comme peau de chagrin.
La réforme liturgique très mal appliquée a introduit une profonde désorganisation dans l’Eglise et on attend toujours une réforme de la réforme. On est pas près de la voir.
Même les Messes diffusées par CNew montrent les défauts énormes de ces Messes ( Vigile pascale à Fourvière, 15 août à Notre Dame de la Garde à Marseille).
Il va bien falloir un jour faire appliquer le Concile, sinon le schisme viendra inéluctablement. L’Eglise aura échoué l’application de la constitution sur la liturgie. Il faudra bien un jour se pencher sur ce problème majeur.