Nous avons évoqué à plusieurs reprises la construction de l’église de Gavrus par la Fraternité Saint-Pie X (ici et ici). Dans ses pages régionales, France 3 consacre un article à la construction de l’église Notre-Dame Auxiliatrice de Gravus.
INSOLITE. Une communauté religieuse traditionaliste érige une église monumentale
(…) Finalement, une décennie plus tard, devant les oppositions politiques et religieuses à une installation caennaise, la FSSPX choisit l’exil. Destination Gavrus, où existent déjà un prieuré et une école pour garçons. “Il y a quelques années, juste avant son décès, un fidèle a fait un énorme don, de l’ordre du tiers du financement. C’est ce qui a permis de lancer les travaux en fin de compte“, explique un paroissien. Il reste cependant plusieurs dizaines de milliers d’euros à trouver pour rembourser des prêts consentis pour boucler le budget total.
37 mètres de long, 18 de large, 21 de haut, l’église promet d’être majestueuse. Inspirée du style classique de la contre-réforme (XVIIe siècle) notamment de Notre-Dame-de-la-Gloriette à Caen, elle a été dessinée par Arnaud Paquin, architecte du patrimoine.
Il a fallu que je comprenne tout ce qui a fait la tradition architecturale des églises qui jalonnent notre territoire. Ce n’est pas simple parce qu’il y a diverses harmonies à trouver, dans les formes, dans l’acoustique, dans la lumière. Tout ça, ça vient d’un équilibre qui met du temps à être trouvé. Arnaud Paquin, architecte du patrimoine
La pose de la première pierre, et sa bénédiction, a eu lieu en février 2022. Paradoxalement, peu d’ouvriers s’affairent sur le chantier. “On a parfois été 5 ou 6, mais la plupart du temps, on travaille à deux”, explique le chef du chantier. “Quand j’avais fait la première étude, beaucoup rigolaient en disant ‘c’est des chantiers qui ne sortiront jamais ça !’, personne n’y croyait, aussi bien sur des commandes d’éléments préfabriqués ou autres… C’est d’ailleurs pour ça qu’on a fait le choix de tout fabriquer nous-même. C’était un pari et c’est le chantier d’une vie, on n’en fera pas 50 dans notre carrière”.