La démission de l’archevêque de Strasbourg Mgr Ravel a été officiellement acceptée par les autorités de la République – Strasbourg est un diocèse concordataire – et religieuses.
Selon le communiqué de la CEF, Mgr Ballot – ex-archeveque de Chambéry, puis évêque de Metz, archevêque émérite, est nommé administrateur apostolique du diocèse de Strasbourg, qui connait aussi une période de vacance épiscopale.
Les Alsaciens, très attachés à leur identité et à leur culture, vont apprendre à connaître Mgr Ballot, évêque en marche, et qui ne recule devant rien, même transformer sa cathédrale en gymnase ou faire la guerre aux morts. Une nouvelle illustration du principe de Peter ?
Que ce soit tel évêque ou tel autre, ça ne change rien à l’état dans lequel se trouve le grand diocèse alsacien de Strasbourg. Après une succession d’évêques qui ont nommé aux postes importants du diocèse des prêtres d’autant plus progressistes et souvent arrogants qu’ils n’avaient pas de formation solides, après avoir eu un évêques comme Mgr Doré qui écrivait à un fidèle lui demandant une messe conforme au missel (de Vatican II) que “vouloir la liturgie de l’Eglise serait contraire à ce qui se fait habituellement dans les paroisses”, les églises sont vides, le séminaire diocésain survit plus qu’il ne vit et les prêtres s’épuisent dans des structures que Benoît XVI qualifiait d’ “autoréférentielles”. Autrement dit improductives pour ce qui concerne la foi. Si le diocèse de Strasbourg arrive encore à faire illusion, c’est parce que les églises sont propres et bien entretenues… grâce au concordat. Pour le reste – l’essentiel – le diocèse alsacien ressemble à n’importe quel autre diocèse de France qui voit ses communautés religieuses disparaître et son clergé vieillissant ne plus attendre de relève.
Le pessimisme n’est pas chrétien. A méditer.