L’évêque émérite de Guyane a été condamné par le Vatican fin octobre 2022, à l’issue d’une enquête canonique ouverte en avril 2021. Il aurait été interdit de tout ministère : interdiction d’exercer toutes activités pastorales, de porter ses insignes d’évêque, d’entrer en contact avec ses connaissances en Guyane ainsi qu’avec de jeunes immigrés.
La peine a été prononcée par le dicastère pour les évêques.
Mgr Lafont est assigné à résidence dans un monastère en métropole.
Cette peine est la conclusion d’une enquête canonique lancée après deux plaintes, l’une pour abus, déposée par un demandeur d’asile haïtien, et l’autre pour harcèlement moral, déposée par une ancienne salariée du diocèse. Deux employés du diocèse ont témoigné avoir eu connaissance de relations sexuelles entre Emmanuel Lafont et des jeunes hommes qu’il accueillait à l’évêché. Des faits que l’évêque nie catégoriquement, y compris pendant son procès canonique.
Par ailleurs, une enquête préliminaire du parquet de Cayenne pour traite d’être humain aggravée, aide au séjour irrégulier et abus de confiance aggravé, suit son cours.