Comme après chaque assemblée plénière de la CEF, les membres de la présidence de la Conférence des évêques de France doivent rencontrer le pape lundi. Mgr de Moulins-Beaufort, Mgr Blanchet et Mgr Jordy, accompagnés par le secrétaire général de l’épiscopat français, le père Hugues de Woillemont, vont soumettre au Vatican les dysfonctionnements relevés, dont certains proviennent de la Curie romaine.
Ils resteront à Rome jusqu’à mercredi. Ils reviendront sur le scandale de l’affaire Santier ainsi que la révélation concernant le cardinal Jean-Pierre Ricard. Mais Rome est agacé par les méthodes de l’épiscopat français, qui appuie des affaires vieilles de 30 ans pour pointer « onze » évêques sous le coup d’une enquête judiciaire, parmi lesquels des évêques acquittés par la justice ainsi qu’un évêque décédé ! Drôle de méthode en effet, mais qui permet de masquer les sujets qui fâchent, parmi lesquels la croissance de l’homosexualisme de certains clercs, parmi lesquels certains prélats. A commencer par l’archevêque de Paris, qui proposait récemment de réécrire le catéchisme.
Les évêques français rencontreront aussi divers responsables de la Curie, dont les cardinaux Luis Ladaria (préfet du dicastère pour la doctrine de la foi) et Marc Ouellet (préfet du dicastère pour les évêques). Les évêques français seront accompagnés par un laïc, Hervé Balladur, chargé de coordonner les neuf groupes de travail qui découlent du rapport Sauvé.