Les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée fondées le 11 février 1950 par le Père Marcel Roussel-Galle constituent la Société de vie apostolique Donum Dei dite ˝les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée˝ de droit diocésain.
Le tribunal correctionnel d’Epinal a condamné, mardi 16 août, pour “travail dissimulé” l’association Famille Missionnaire Donum Dei (FMDD) qui a fait travailler pendant des années des dizaines de femmes venues d’Afrique ou d’Asie. La FMDD, dont le centre de formation international est en Franche-Comté, doit payer une amende de 200.000 euros pour avoir recruté, entre janvier 2013 et décembre 2016, des Travailleuses missionnaires de l’Immaculée (TMI) dans les restaurants de sanctuaires de plusieurs villes de France.
Outre l’amende de 200 000 euros, le tribunal d’Epinal a également ordonné la confiscation “avec exécution provisoire” des plus de 940.000 euros déjà saisis par la justice durant la procédure sur les comptes de la FMDD, qui était également poursuivie pour “emploi d’étranger non muni d’une autorisation de travail”. Cette somme correspond aux arriérés estimés de rémunérations et de cotisations sociales non acquittés par la FMDD, une association reconnue par le Saint-Siège et rattachée à l’ordre des grands carmes.
Soumises au droit du travail ou dévouées à une vie religieuse hors salariat ? C’est toute la question de ce procès dont certains des faits sont prescrits.
Les Travailleuses missionnaires ne sont pas des religieuses. Ce sont des femmes laïques, souvent des jeunes venues d’Afrique ou d’Asie, qui font partie de l’association catholique Famille Missionnaire Donum Dei (FMDD) dont le siège est à Rome. Depuis l’enquête de la justice française et une enquête du Vatican, celles qui résident en France sont désormais sous la responsabilité de l’évêque de Marseille.
En 2015, une plainte a été déposée par une membre de la communauté de Lisieux pour exploitation d’une personne réduite en esclavage. L’affaire avait démarré en octobre 2015, avec l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet d’Épinal après un signalement de l’inspection du travail visant l’établissement de Domrémy-la-Pucelle (Vosges). Les autres parquets concernés s’étaient par la suite dessaisis au profit d’Epinal. La FMDD avait été mise en examen en novembre 2017, puis renvoyée devant le tribunal correctionnel en septembre 2021.
A Besançon, malgré les différentes alertes sur les dérives sectaires de l’association des Travailleuses Missionnaires, l’archevêque Mgr Jean-Luc Bouilleret se souvient que le diocèse avait signé une convention avec les Travailleuses Missionnaires pour que deux femmes puissent venir travailler à l’archevêché. L’archevêque précise qu’une enquête du Vatican a fait évoluer la situation des Travailleuses Missionnaires. Désormais membres d’une Société de vie apostolique, les Travailleuses Missionnaires suivent des formations validées par l’Université Catholique de Strasbourg. Des prêtres francs-comtois participent également à l’approfondissement de leur foi.