Paix Liturgique analyse le comportement de Mgr Ulrich à l’égard des traditionalistes à Paris. Extrait :
[…] Deux lettres de demande de rendez-vous par des représentants de groupes de fidèles lésés ont été envoyées à l’archevêque, sans réponse pour l’instant. Un collectif est en train de se se constituer autour de l’association Sainte-Cécile. Tous ces groupes restent sous les armes et attendent spécialement de savoir comment sera réglée la question de la confirmation en forme traditionnelle.
En effet, aucune cérémonie de confirmation en forme traditionnelle n’a été organisée par le diocèse depuis l’été dernier. On ne pourra pas rester plus longtemps dans l’abstention : ou bien des confirmations traditionnelles seront conférées par l’archevêque de Paris ou par un prêtre délégué par lui, ou bien il y opposera un refus. De ce fait, il ne peut pas laisser en l’état la question de la liturgie traditionnelle.
A Lille, après une période de distance froide, Laurent Ulrich avait dégelé ses rapports avec l’ICRSP desservant les lieux où sont célébrées les messes traditionnelles. Lors de la survenance de Traditionis custodes, il avait voulu en réduire le nombre, mais en suite de négociations, dans lesquelles le P. de Sinety joua un rôle de facilitateur, Mgr Ulrich fit une déclaration pour dire que rien n’était changé. Et après de nouvelles négociations, il accepta, avant de quitter Lille, de conférer lui-même les confirmations dans le rite traditionnel.
À Paris, il devra donc choisir entre :
– Une attitude de répression larvée d’un ensemble de catholiques considérés comme des sous-catholiques : pas de confirmations, pas de rétablissement des messes supprimées, pas de permission aux prêtres du diocèse en faisant la demande de célébrer la messe traditionnelle, réduction du corps des célébrants à une liste établie par l’archevêque. Cette guerre qui ne dit pas son nom visant à les faire rentrer dans le rang. En pure perte.
– Ou bien une attitude de libéralisme pragmatique, en prenant le risque de donner, même de mauvais gré, à cette part très vivante des catholiques qui continuent à transmettre et à produire des vocations, la liberté qu’ils demandent, en attendant de voir.
Le nouvel archevêque de Paris peut donc rester dans une attitude de « guerre froide », ou bien essayer le « dégel ». Dans ce dernier cas, il pourrait bien avoir un coup d’avance sur l’inévitable relâchement de la « terreur » qui suivra le pontificat bergoglien. Les paris sont ouverts…