Dans éditorial du bulletin A Crucetta (Juillet-Août 2022), l’abbé Hervé Mercury nous invite à avancer dans la lumière :
La confusion des esprits augmente de jour en jour. On ne sait plus à quel saint se vouer. Nombreux sont ceux qui participent au dérèglement général, parce qu’ils ne se préoccupent pas d’être vrais dans les circonstances de la vie.
Nous-mêmes, chrétiens, nous peinons à être cette lumière qui doit briller aux yeux du monde. C’est pourtant notre rôle propre en ce temps liturgique qui suit la Pentecôte. Après une moitié d’année à contempler la vie de Jésus depuis l’attente de sa venue jusqu’à l’Ascension et la Pentecôte, nous sommes appelés à suivre les inspirations de l’Esprit Saint pour avancer dans la lumière malgré les ténèbres qui nous entourent.
La tâche principale de notre Eglise est de rendre visible la charité divine. Ce don de la vie même du Dieu Trinité aux hommes est purement gratuit. Il émane d’un mouvement divin libre qui veut sortir chacun d’entre nous de sa misère pour l’élever à la dignité d’enfant, d’ami et même de confident.
Mais quelle est la réaction du grand nombre ? La dévotion au Sacré-Cœur met en relief les reproches de Jésus. A Marguerite-Marie, il déclare : « voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’Il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et mépris qu’ils ont pour moi dans ce Sacrement d’amour… Ils n’ont que des froideurs et du rebut pour tous mes empressements à leur faire du bien ».
Nous rendons-nous compte du bien que Jésus nous fait à longueur de journées ?
Mettons-nous en œuvre les bonnes inspirations qui nous viennent et pourraient changer notre vie en passant de la nonchalance à la ferveur dans le service de Dieu ?
Pour être pérenne, ce changement de comportement doit s’inscrire dans l’Eglise puisqu’elle a l’apanage de l’amour divin. C’est ce qu’exprime la synodalité : que puis-je apporter de positif pour le rayonnement de l’Eglise de JésusChrist dont je suis responsable, à ma place, en tant que catéchumène, baptisé, confirmé ou ordonné ? De quelle manière puis-je m’investir en apportant mes compétences, ou simplement ma bonne volonté, dans le développement organique de nos communautés ?
Si chacun faisait cet effort, nous lutterions efficacement contre la confusion. Là où nous sommes et à notre mesure, nous apporterions vraiment au monde, la lumière de Jésus-Christ.
Abbé Hervé Mercury