Il y a 34 ans ce 2 juillet 1988, le Pape Jean-Paul II publiait son Motu Proprio Ecclesia Dei :
On pouvait notamment lire :
[5.a] C’est en premier lieu aux évêques, à cause de leur mission pastorale propre, que revient le grave devoir d’exercer une vigilance clairvoyante, pleine de charité et de fermeté, afin qu’une telle fidélité soit partout sauvegardée.
Mais tous les pasteurs et les autres fidèles doivent aussi avoir une conscience nouvelle non seulement de la légitimité mais aussi de la richesse que représente pour l’Eglise la diversité des charismes et des traditions de spiritualité et d’apostolat. Cette diversité constitue aussi la beauté de l’unité dans la variété: telle est la symphonie que, sous l’action de l’Esprit-Saint, l’Eglise terrestre fait monter vers le ciel.
…
[5.c] A tous ces fidèles catholiques qui se sentent attachés à certaines formes liturgiques et disciplinaires antérieures de la tradition latine, je désire aussi manifester ma volonté – à laquelle je demande que s’associent les évêques et tous ceux qui ont un ministère pastoral dans l’Eglise – de leur faciliter la communion ecclésiale grâce à des mesures nécessaires pour garantir le respect de leurs aspirations.
Aujourd’hui, nous ne pouvons que déplorer la véritable trahison de la parole donnée en 1988 par le Pape Jean-Paul II tant aux fidèles qu’aux prêtres et aux communautés.
Les fidèles attachés à la messe traditionnelle ne sont ni désobéissants ni en marge. Il n’est pas possible non plus de les accuser de tous les maux… alors qu’une écrasante majorité de l’Eglise (prêtres, évêques, cardinaux et Pape compris) n’applique pas eux-même la réforme liturgique de 1969.
Beaucoup d’évêques (français notamment) restreignent et limitent la célébration de la messe traditionnelle et des sacrements… comme si la question des traditionalistes devenait urgente. N’y a-t-il pas d’autres urgences dans l’Eglise de France ? la perte de la Foi, les église vides, les vocations, les affaires de moeurs dans le clergé…
Aujourd’hui ce sont les Evêques et Rome qui posent ces actes pour amener la fracture et la division dans l’Eglise. Les faits sont là.
Nous voulons la Paix. Nous voulons continuer à oeuvrer dans l’Eglise, pour l’Eglise et dans l’Unité.
SP
Vouloir la paix, oui. Mais rappelons que le Motu Proprio de 1988 est une attaque à la Tradition. En plus d’être imbu de concepts modernistes (la notion de “Tradition vivante” notamment), il a été concocté par JP II pour éloigner les prêtres et les fidèles de Mgr Lefebvre et de son combat. Mgr Lefebvre a ensuite qualifié les instituts Ecclesia Dei “d’attrape-nigauds”. N’avait-il pas raison encore une fois quand on voit la situation actuelle des instituts Ecclésia Dei qui montrent patte blanche au pape François par la voix de leurs supérieurs?
Alors oui, nous voulons la messe de toujours! Mais la vouloir nécessite un combat à savoir le combat de la foi qui est celui de la dissidence au modernisme et aux erreurs modernes.
Si vis pacem, para bellum! C’est ce qu’a fait Mgr Lefevre en défendant de manière exclusive la messe traditionnelle dite de toujours!