Church Militant évoque la sanction romaine contre Mgr Rey

Le site américain Church Militant évoque dans un récent article la sanction romaine contre Mgr Rey.

On y lit notamment une mise en contexte d’un professeur de théologie du diocèse de Toulon:

Ces dernières années, Mgr Rey a modelé son séminaire diocésain sur le modèle de [la communauté] Saint-Martin. Il accueille les séminaristes traditionalistes, mais leur demande toujours de s’ouvrir à la Nouvelle Messe. Il contribue à fonder des communautés charismatiques, mais liées à l’ancien rite.

Mgr Rey lui-même est de la communauté charismatique de l’Emmanuel et est très ouvert au mouvement de l’Esprit Saint. Cela n’est pas compris à Rome, où l’idéologie libérale est fermée à l’action du Saint-Esprit et ouverte à l’esprit de l’époque, comme au mouvement LGBTQ+.

On en apprend aussi un peu plus sur les personnes qui, à Rome, ont participé à la décision:

Le travail à la hache de Ouellet sur Rey a été soutenu par au moins trois autres prélats – le cardinal élu Arthur Roche, le cardinal Kevin Farrell et l’archevêque José Rodríguez Carballo, militant de l’Église, a appris de sources vaticanes informées.

Roche, le nouveau préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, est une figure clé de la mise en œuvre par le pape François de la restriction de la messe traditionnel, suite à la promulgation de Traditionis Custodes, qui limite sévèrement la célébration de l’ancien rite.

Farrell, chef du Dicastère du Vatican pour les laïcs, la famille et la vie, était un proche compagnon et un évêque auxiliaire de l’homoprédateur en disgrâce et ex-cardinal Theodore McCarrick. Le prélat irlandais-américain était également proche du P. Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, pédophile et violeur en série.

Carballo, secrétaire de la Congrégation vaticane pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, est connu pour cibler les ordres religieux fidèles. En 2019, il a banni les adoratrices perpétuelles du Saint-Sacrement de Saltillo, au Mexique.

L’article insiste également sur le “deux poids, deux mesures” et sur la disproportion de la sanction qui frappe les séminaristes:

“Ce qui est scandaleux dans tout cela, c’est que les trois prélats ont critiqué le “cléricalisme””, a déclaré un prêtre de Toulon à Church Militant. “Que pensent-ils avoir fait en arrêtant les ordinations ? Ils ont dit à ces jeunes hommes, 24 jours avant leur ordination, que Rome avait tout bloqué. Les familles qui avaient prévu de voyager sont dévastées.”

Le même clerc a noté le contraste avec les prêtres et les évêques en Allemagne qui bénissent les couples de même sexe mais ne subissent aucune répercussion de Rome alors qu'”un bon et paternel évêque travaillant comme un missionnaire dans la France laïque est puni pour son service fidèle à l’Église”.

Enfin, on apprend également que l’ordination “clandestine” de Dom Alcuin Reid (voir ici et là) aurait pu être utilisée comme un prétexte par Rome pour sanctionner Mgr Rey.