Les évêques de France ont donc ouvert mardi 5 avril leur assemblée plénière de printemps à Lourdes, lors de laquelle ils doivent revenir sur les mesures concernant les abus sexuels dans l’Église et procéder à l’élection de leur présidence. Mercredi, les responsables de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) et du Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs (Selam), deux structures votées par la CEF en 2021 pour les victimes, sont venues exposer le fonctionnement de leurs instances. De même, le responsable des neuf groupes de travail chargés d’approfondir certaines préconisations du rapport Sauvé, sous la responsabilité de laïcs, est invité.
Or, six mois après la publication du rapport Sauvé, les membres de la Ciase n’ont toujours pas été reçus par le pape. La méthode des évêques français est critiquée. Depuis l’annulation d’un rendez-vous prévu le 9 décembre, le Vatican n’a jamais vraiment reconnu ce travail. Au sein de la Curie, on reproche surtout aux évêques français de s’en être remis entièrement à une commission indépendante et à ses recommandations. Deux points sont critiqués : la méthode utilisée pour aboutir à l’estimation du nombre de victimes, ainsi que l’emploi du mot « systémique » pour qualifier le phénomène.