L’engagement avait été pris en novembre 2021, après la publication du rapport Sauvé. Réunis à Lourdes, les évêques de France avaient convenu de financer le fonds d’indemnisation des victimes. Ce mardi 25 janvier, 20 millions d’euros ont été réunis.
Gilles Vernot-Desroches, président du Selam (Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs) et ancien président des Scouts et guides de France, précise qu’une première enveloppe de 5 millions d’euros sera affectée à l’«accompagnement financier» des victimes. Cet argent sera destiné à ceux qui feront une demande de réparation financière auprès de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), actuellement en cours de constitution. Concrètement, les victimes réclamant réparation sous forme financière auprès de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation seront indemnisées par le Selam, après transfert de la demande de l’Inirr au Selam et son approbation par ce dernier. Les membres du Selam sont listés ici.
Une autre enveloppe, à hauteur d’un million d’euros, financera des «démarches de prévention et de mémoire». Cette répartition, décidée lors d’un conseil d’administration qui s’est tenu lundi, constitue «un premier acte».
Depuis novembre, les diocèses ont fait l’inventaire de leurs ressources disponibles pour évaluer le montant de leur contribution. Ils ont pioché dans leurs réserves, vendu des logements ou compter sur des legs afin d’alimenter le fonds d’indemnisation.
Les 20 millions ont été rassemblés en deux mois.