Une nouvelle manifestation a eu lieu ce samedi 4 décembre devant la nonciature apostolique, alors que le diocèse de Paris est secoué par l’affaire de la renonciation express de Mgr Aupetit suite aux révélations du Point, acceptée tout aussi vite par le Pape.
Celui qui avait voulu lancer la liquidation générale des messes traditionnelles dans la capitale s’est trouvé à son tour emporté dans les tourbillons de l’Histoire, et a démenti, moins de trois mois après son initiative contre la messe de toujours, la devise de Paris. Fluctuat, et mergitur.
Ne restera pour la postérité que son portrait de cour, sur fond d’une cathédrale Notre-Dame de Paris sans flèche, dans une ombre crépusculaire. Portrait qui s’inspire très nettement de celui du cardinal Richelieu par Philippe de Champaigne en 1642 – Mgr Aupetit s’est rêvé son égal, reconstructeur de l’emblématique cathédrale pour l’éternité, mais l’habit s’est avéré trop grand. Curieux archevêque du reste, qui affichait aux fidèles ses trois visages…
Les organisateurs communiquent :
“Ce samedi 4 décembre, malgré le froid, les rhumes et les angines, nous étions toujours nombreux devant la nonciature apostolique.
On a parlé de la dernière Lettre de Paix liturgique, n. 837 : « La feuille de route de Mgr Roche, Préfet du Culte divin : liquider la liturgie traditionnelle. » L’un de nous a rappelé, en comparaison, les paroles du cardinal Castrillón, qui était alors en charge de la liturgie traditionnelle : « Et même lorsqu’il n’y a pas de demande spécifique, ni de requête, ils [les évêques] devraient la rendre accessible, afin que chacun puisse avoir accès à ce trésor de la liturgie ancienne de l’Eglise. Là est l’objectif primordial du Motu proprio : une richesse spirituelle et théologique. Le Saint-Père veut que cette forme de la Messe devienne normale dans les paroisses afin que, de cette manière, des communautés jeunes puissent aussi se familiariser avec ce rite » (entretien d’introduction au DVD pour apprendre à pratiquer la messe selon la « forme extraordinaire » du rite romain, édité par la Fraternité Saint-Pierre aux Etats-Unis).
C’était en 2008, il y a seulement treize ans. Aujourd’hui, le Préfet Roche estime que cette liturgie ancienne de l’Eglise est devenue nuisible pour le peuple chrétien.
L’objectif primordial de Summorum Pontificum était « que chacun puisse avoir accès à ce trésor de la liturgie ancienne de l’Eglise » ; cette messe, dite alors extraordinaire devait devenir « normale dans les paroisses afin que, de cette manière, des communautés jeunes puissent aussi se familiariser avec ce rite.
Nous ne demandons pas plus. Mais pas moins.“
Je ne me prononcerai pas sur le fond de cette affaire
Je dirais seulement que Mgr Aupetit a été une source de division en prenant la décision de réduire les lieux de célébrations de la messe en rite Extraordinaire.
Il récolté ce qu’y a semé…