Famille chrétienne analyse la décision très rapide du pape à l’égard de Mgr Michel Aupetit. Extrait :
[…] Selon une source proche du dossier, la décision de Rome est en rapport direct avec la réalité des affaires de mœurs reprochées à Mgr Aupetit par Le Point. L’archevêque de Paris avait démenti avec force auprès de l’hebdomadaire toute relation sexuelle avec la destinataire de son mail, expliquant que cette femme s’était « manifestée à de nombreuses reprises auprès de moi par des visites, des courriers, etc., à tel point que j’ai parfois dû prendre des dispositions pour mettre de la distance entre nous ». Il admettait cependant que son « comportement vis-à-vis d’elle a pu être ambigu, laissant ainsi sous-entendre l’existence entre nous d’une relation intime et de rapports sexuels, ce que je réfute avec force. (…) J’ai décidé de ne plus la revoir et je l’en ai informée ».
Or, selon notre source, les propos fournis par Mgr Aupetit sont à lire entre les lignes. La relation serait avérée et l’aveu de son attitude « ambiguë » serait une curieuse litote. Cette source reproche à l’archevêque de Paris d’avoir menti sur la réalité de ses relations intimes et dissimulé des faits qui auraient mérité d’être rendus publics avant son ordination épiscopale. Rome ne ferait que prendre une décision tardive et dans l’urgence, qui aurait pu intervenir plus tôt, indique cette source, si d’autres responsables du diocèse avaient eu le courage de parler plusieurs années avant.
Cette affaire de mœurs serait-elle à l’origine de la démission successive, en décembre 2020 puis en mars 2021, du père Alexis Leproux et du père Benoit de Sinety, ses deux vicaires généraux ? C’est ce qu’affirme un observateur du diocèse : « Le malaise des deux vicaires généraux n’est pas seulement venu de l’autoritarisme d’Aupetit… L’affaire de mœurs était à l’origine des démissions ! Sinety et Leproux auraient été mis au courant et l’attitude d’Aupetit les aurait poussés à partir. » […]