Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble, vient de publier un décret sur l’application du Motu Proprio dans son diocèse à partir du 1er septembre 2022. La messe traditionnelle sera désormais célébrée dans le diocèse par des prêtres célébrant aussi la messe dite de Paul VI et notamment un dimanche par mois où la messe traditionnelle ne sera plus célébrée laissant place à une messe de Paul VI en latin pour la communauté de fidèles de Saint-André à Grenoble. Les baptêmes d’adulte et confirmation ne seront célébrées que selon les livres liturgiques actuels. Très concrètement, il est difficile de penser que les deux prêtres de la Fraternité Saint-Pierre en mission dans le diocèse depuis 2017 (à Grenoble et à Vienne) pourront être maintenus.
Dans sa lettre aux fidèles, il explique ce qui suit :
On ne peut pas bloquer la Tradition, on ne peut pas remettre en cause l’œuvre de l’Esprit Saint dans l’Eglise à travers le Concile Vatican II. Mais on peut regretter les errements liturgiques de l’après–concile, qui ont provoqué un repli sur la forme liturgique ancienne, comme on peut comprendre qu’il faille du temps pour entrer pleinement dans la « lex orandi » de l’Eglise.
Il revient à chaque évêque, dans son diocèse, de mettre en œuvre le Motu Proprio du Pape François qui nous situe dans la vraie Tradition de l’Eglise.Ayant reçu de la part de nombreux fidèles attachés au missel de 1962 l’assurance qu’ils ne rejetaient pas la messe de St Paul VI et qu’ils y participaient à l’occasion, en y communiant avec ferveur, j’ai donc décidé d’instaurer, une fois par mois, à la collégiale St André, une messe en latin selon le missel de St Paul VI ; les autres dimanches, la messe restera célébrée selon le missel de 1962. Le prêtre chargé de la communauté de St André sera donc un prêtre s’engageant formellement à célébrer aussi avec le missel de St Paul VI. Cette décision est dans l’esprit du Pape Benoît XVI qui, dans sa lettre aux évêques de 2007, écrivait : « pour vivre la pleine communion, les prêtres des communautés qui adhèrent à l’usage ancien ne peuvent pas non plus, par principe, exclure la célébration selon les nouveaux livres ».
Nous l’écrivons depuis plusieurs mois, les évêques français rajoutent de l’huile sur le feu… ils prennent le risque d’une rupture majeure avec une partie du peuple chrétien. Ce sujet du Motu Proprio paraît être devenu le dossier le plus important de beaucoup de diocèses alors qu’il faut le dire les églises se vident, les affaires de moeurs du clergé ont été très mal gérées et enfin les évêques ne veulent pas voir le désastre de la perte de la Foi d’une écrasante majorité de ceux qui se disent encore catholique.
Petite remarque, il ne faut pas écrire “les” évêques français mais “des” évêques français. Fort heureusement, ils ne sont pas tous comme celui de Grenoble…
Merci à Riposte Catholique pour ces réponses encourageantes
Comment voulez-vous qu’un chrétien puisse commenter cet article ? On ne leur demande jamais leur avis, sauf pour des vétilles. Tout se passe dans la sphère dominante. Pour ma part, j’ai abandonné car toute intervention réclame un minimum d’empathie. Le magistère tant apprécié n’est plus une construction, mais une doxa, face à un monde perturbant.
La chrétienté est refoulée, culpabilisée, le fidèle instrumentalisé, la conviction jugée, le respect de la tradition passée à la déchiqueteuse, quand, en face, les musulmans agissent, les philosophies orientables gagnent du terrain.
La France se déchristianise depuis le XVII° siècle, le processus s’achève dans la décomposition et la honte. Après, pendant des années, un clergé haineux devant la réussite sociale et économique, nous assistons à la décomposition par l’intérieur conduite par les évêques eux-mêmes.
Après consultation? de qui? quand? comment?
La messe traditionnelle n’a pas été abolie, elle reste valide.
Le latin est la langue officielle de l’Eglise.
Et, pour finir, aucun prêtre ne doit être empêché de dire la messe en quel lieu que ce soit, c’est la définition même de la liberté religieuse donnée par l’Eglise.
Une partie des évêques de France et le Pape Francois en tête œuvrent à la deconstruction de l’Eglise qui a commencé avec Vatican 2. Le latin est la langue de l’Eglise, cela ne gène personne que certaines messes soient dites en latin, le Motu proprio du pape est une aberration, c’est Benoit XVI qui avait raison. Tout cela est bien triste, le Pape Francois sera peut être content quand les vrais catholiques abandonneront les églises, il pourra les remplir avec les migrants!
Ce n’est pas d’aujourd’hui que des évêques , bien trop nombreux , se transforment en “FOSSOYEUR DE LA RELIGION” !
De connivence avec l’éducation nationale ils ont banni le latin la langue universelle de l’église et se gaussent d’avoir inventé une liturgie dite moderne dont on se demande si elle reste vraiment catholique .
Interdit de voyager en France car chaque paroisse a ses propres chants , ses propres “baratins” durant la messe, a tel point qu’il est impossible à un étranger de la paroisse en question de participer.
Et … après tout ça, ils s’étonnent de voir les églises de campagne presque entièrement vides.
Il me semble que le moment est venu pour dire ouvertement à François: ça suffit. C’est le seul language qu’il est sensé comprendre.