Il y a une douzaine d’années, le cardinal Juan Sandoval Íñiguez, archevêque de Guadalajara (Mexique), a appelé la Fraternité Saint-Pierre dans son diocèse pour lui confier la célébration de la messe traditionnelle pour les fidèles de Guadalajara. L’apostolat s’est fortement développé amenant d’ailleurs la création d’une paroisse personnelle. En 2015, la FSSP a également ouvert une maison de discernement pour les candidats en langue espagnole, maison également érigée canoniquement. Les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre ont également été appelés dans d’autres diocèses du Mexique. Il y a quelques semaines, le 3è Congrès Summorum Pontificum organisé dans la ville par Una Voce Mexique et la Fraternité Saint-Pierre coincidait avec l’ordination sacerdotale d’un prêtre de la Fraternité Saint-Pierre par le cardinal Burke.
Suite à la publication du Motu Proprio Traditionis Custodes, le 21 septembre le cardinal Ortegua a publié un décrêt supprimant la paroisse personnelle confiée à la Fratenrité Saint-Pierre et restraignant la célébration de la messe traditionnelle dans son diocèse comme le rapporte notre confrère américain Lifesitenews.com. Pour l’instant, la communication du diocèse n’est pas précise sur la poursuite ou non du ministère des prêtres de la Fratenité Saint-Pierre dans ce diocèse.
Le décret du 21 septembre de l’archidiocèse de Guadalajara est disponible sur Internet en espagnol et en anglais. Il a été signé par le cardinal José Francisco Robles Ortega et est basé sur le motu proprio Traditionis Custodes du 16 juillet publié par le pape François.
Le cardinal mexicain commence son décret en rappelant que le pape François a désormais déclaré que le Nouvel Ordo de 1969 est « la seule expression de la lex orandi du rite romain » et que l’objectif est « d’œuvrer à un retour de l’unité de la forme de la célébration de la messe, vérifiant au cas par cas la réalité des groupes célébrant dans l’ancienne forme du missel romain ».
Le décret stipule également que tous les prêtres qui souhaitent continuer à célébrer la messe traditionnelle dans le diocèse doivent accepter « la validité et la légitimité de la réforme liturgique » et « les préceptes du Concile Vatican II », qu’ils doivent être disposés à célébrer la messe dans le Nouvel Ordo, et enfin qu’ils doivent reconnaître que « la seule expression de la lex orandi du rite romain sont les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II ».
L’archidiocèse a décidé que l’un des apostolats de la FSSP dans le diocèse, qu’il décrit comme « quasi-paroisse » de Saint-Pierre-aux-Liens, sera canoniquement supprimé. De manière confuse, le décret qualifie également à tort la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre de « Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre-aux-Liens ».
Là où les messes de la FSSP seront autorisées à se poursuivre dans le diocèse, le décret stipule que les lectures de la messe ne peuvent être lues qu’en langue vernaculaire, pas en latin, et que les prêtres doivent utiliser les traductions modernes fournies par la Conférence épiscopale mexicaine. Le cardinal Ortega précise « pastoralement, j’ai reçu de manière ininterrompue de nombreuses informations sur les conséquences pour cet archidiocèse et d’autres archidiocèses et diocèses du Mexique », soutenant indirectement l’affirmation du pape François selon laquelle les membres des communautés traditionnelles sapent l’unité dans l’Église en remettant en question le Concile Vatican II.
Alors que la principale paroisse traditionnelle peut pour l’instant continuer les messes, le cardinal précise qu’« une fois le temps de la pandémie passé, le nombre de célébrations sera revu dans chaque cas ». Le cardinal Ortega ajoute que la messe traditionnelle « continuera d’être célébrée quotidiennement uniquement dans l’église Notre-Dame du Pilier ; en semaine une seule messe dans la chapelle du Christ-Roi ; et les dimanches dans la chapelle du Christ-Roi, les dimanches et mardis dans la paroisse Saint-François-Xavier ».
encore un qui doit se moquer pas mal de ce que veulent vivre les fidèles. Mais qu’ont-ils donc dans leur caboches, ils veulent la mort de l’Eglise?