A l’occasion des ordinations diaconales et sous-diaconales pour l’Institut du Christ Roi à Florence, Mgr Wach, prieur général de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, a répondu, aux questions de L’Homme Nouveau.
L’Institut du Christ Roi a reçu 26 nouveaux séminaristes ces dernières semaines. Il compte une centaine de séminaristes en formation à son séminaire de Gricigliano et 135 prêtres. En France, l’Institut est présent dans 27 diocèses.
Que signifie exactement le diaconat et le sous-diaconat dans le rit traditionnel ?
Dans le rit traditionnel, les ordres mineurs (ostiariat, lectorat, exorcisat et acolytat) et les ordres majeurs sont des étapes, des degrés préparatoires au sacerdoce. Chacun de ces ordres configure un peu plus le candidat au sacerdoce au Christ Souverain Prêtre et confère un pouvoir sacerdotal, essentiellement cultuel concernant le saint mystère de la messe. Pour prendre une image, chaque ordre mineur ou majeur est une marche à monter pour accéder au sacerdoce.
Dans le rit traditionnel, il y a donc six degrés préparatoires au sacerdoce, ce qui est une très grande richesse. Ces diverses étapes soulignent la grandeur et la dignité de la prêtrise puisqu’il faut passer par chacune d’elle pour atteindre le sacerdoce. De plus, elles permettent de donner du temps, aussi bien à l’Église qu’aux clercs, pour discerner sérieusement s’il y a appel du Seigneur, ou non, à la plus belle, mais plus exigeante, des vocations.
Le rite d’ordination, ainsi que les fonctions liturgiques des diacres et sous-diacres, nous renseignent sur la signification de ces ordres sacrés.
Le sous-diacre incarne bien, me semble-t-il, le serviteur. En effet, le mot diacre vient du grec « δι?κονος, diákonos » qui signifie « serviteur ». Serviteur de Dieu bien entendu, mais aussi serviteur de l’Église et des âmes. Durant la messe, le sous-diacre assiste le diacre et symbolise l’Ancien Testament, alors que le diacre symbolise le Nouveau Testament. C’est pour cette raison que le sous-diacre se voile le visage à partir de l’offertoire, pour montrer que l’ancienne Loi n’était que la préfiguration de la Loi évangélique, et qu’elle ne jouissait donc pas encore de la pleine lumière de la Révélation.
Enfin, c’est au sous-diaconat que, selon l’ancienne discipline de l’Église, l’engagement à la récitation de l’Office divin et au célibat était pris.
Le diaconat est l’ultime degré avant le sacerdoce. Le diacre, à l’autel, assiste directement le prêtre. De plus, il peut distribuer la sainte communion, prêcher, baptiser et recevoir l’échange des consentements lors du mariage.
Ces nouveaux diacres et sous-diacres partent-ils maintenant en apostolat ?
Ces nouveaux ordonnés, excepté l’un d’eux, resteront au séminaire pour poursuivre leur formation. Généralement l’une de leurs années de formation, souvent celle qui sépare la philosophie de la théologie, est consacrée à l’apostolat pour aider nos chanoines. Nos chanoines sont en effet très heureux lorsqu’un séminariste ou un diacre peut les seconder dans leur ministère. Les diacres peuvent prêcher, porter la communion aux malades, et surtout exercer leur fonction liturgique lors des cérémonies solennelles. Certains séminaristes aident également dans nos nombreuses écoles et dans nos missions en Afrique.