Le blog catholique Aleteia a consacré plusieurs articles au nouveau Motu Proprio Traditionis Custodes. Timothée Dhellemmes a interrogé l’abbé Louis le Morvan, FSSP sur le Motu Proprio et les réactions des communautés et fidèles attachés à la messe traditionnelle.
Comment le vivent les fidèles attachés au rite tridentin ?
Je pense qu’ils sont inquiets, meurtris, et fortement sur la défensive… N’oublions pas que nous vivons tous dans une société moins sensible à l’argument d’autorité qu’autrefois, d’autant plus qu’elle est fatiguée par les errements d’autorités religieuses ou civiles qui ne cessent de revenir sur ce qui avait été indiqué autrefois comme bon. Cela fait que tous ceux qui sont amenés à exercer l’autorité doivent, bien plus qu’autrefois, exposer leur raisonnement en même temps que leur décision.D’ailleurs, le pape François a jugé utile d’expliquer ce motu proprio dans une lettre, mais le raisonnement convainc peu puisque de notre côté les hypothèses ne nous semblent pas fondées. Donc il en ressort la désagréable impression d’être tous punis sans distinction de culpabilité, avec une perte de stabilité canonique (un retour en arrière de trente ans) et cela risque d’engendrer ce qui se passe souvent dans ces cas-là : des réactions épidermiques et des ruptures, et une atténuation de l’amour filial que nous devons au Saint-Père. Bref, le contraire, je pense, de l’unité dans la Foi et la Charité qui est le mandat confié au vicaire du Christ.
Notons d’ailleurs que la lettre d’accompagnement du Pape concerne également la célébration de la messe selon le missel de Paul VI, où il évoque des « abus liturgiques à la limite du supportable » et autres fantaisies. Nous espérons que la même attention sera apportée pour y remédier.
Pensez-vous que ce motu proprio programme à terme la fin de l’utilisation du missel de saint Jean XXIII ?
Le Saint-Père estime que les fidèles catholiques « enracinés » dans le missel antique ont simplement besoin de temps pour « revenir » au missel de 1970. Personnellement, je pense que cela n’est pas réaliste. Au contraire, les dernières années ont montré que les racines dont il parle sont profondes et nourrissantes pour l’âme des fidèles qui vivent du Christ par la forme extraordinaire, ils ne sont pas près d’y renoncer. Et si l’on aborde la question juste d’un point de vue statistique, ces authentiques chrétiens conservent généralement bien leur pratique religieuse durant leur vie, la transmettent aux générations suivantes et sont des apôtres de Jésus, ce qui explique le fort développement tant de communautés sacerdotales et religieuses que du simple nombre de fidèles laïcs, anciens enfants biberonnés à la forme extraordinaire ou adultes provenant de la forme ordinaire.
Le Pape s’attend visiblement à ce qu’à terme, l’usage du missel ancien s’éteigne. Je ne pense pas que cela se produira. Notons d’ailleurs qu’il ne l’interdit pas plus que ses quatre prédécesseurs et rappelle même qu’il n’a jamais été abrogé. Notre droit de l’utiliser demeure, mais la possibilité d’en faire profiter le peuple de Dieu se complique humainement.
Oui, j’ai l’impression qu’il s’agit ici d’une défense très défensive, en effet, sans vision proprement ecclésiale, mais attachée à son rite inaliénable, par un prêtre sous le choc !
Pendant ce temps là, que devient l’Eglise ? Est-il suffisant de dire ‘le Saint-Père pense que… et moi je pense que…’ ?
Même l’interview de Mgr Schneider à The Remnant est incomparablement plus riche !
Mgr Vigano, au secours !
M l’Abbé Le Morvan fait preuve de naïveté et d’innocence.
Si on lit son interview dans son intégralité, il semble abasourdi par la décision du pape Bergoglio. Découvre-t-il seulement aujourd’hui que le sinistre pape actuel est un révolutionnaire qui veut aller jusqu’au bout de la révolution de Vatican II ?
M l’Abbé Le Morvan essaye aussi de se justifier en disant qu’il accepte Vatican II : “il existe des outrances dans la critique du Concile Vatican II, en revanche elles ne sont pas représentatives des prêtres et fidèles attachés à la messe tridentine.” M l’Abbé Le Morvan n’a donc pas compris que Vatican II est une révolution qui veut instaurer une nouvelle religion mondiale maçonnique ?
De toutes manières s’il croit que c’est avec des paroles doucereuses d’apaisement qu’il va séduire les ultra progressistes il se fait des illusions.
On peut donner des gages à la révolution , le révolution en demande toujours plus.
Monseigneur Vigano mérite toute notre reconnaissance pour avoir dénoncé l’attitude téméraire de François dont ls crédibilité s’ébranle chaque jour davantage. Le pontificat de François est la conclusion logique d’une fausse prémisse d’il y a plus de 60 ans lorsque fût élu Jean XXIII dont on était sûr que son pontificat serait de brève durée et qu’il prendrait les dispositions nécessaires pour favoriser l’élection de Montini.
Mes bien chers Amis,
Faisons donc preuve de calme et de mansuétude. Ne pouvant nous juger nous-mêmes, serait-il équitable de juger autrui?
Demandons à Dieu la paix que Lui seul peut donner mais, “ad Jesum per Mariam”: le Saint Rosaire à outrance! (Fatima).
Souvenons-nous du “Commonitorium” de saint Vincent de Lérins et de la Bulle “Quo primum tempore” qui s’impose toujours.
Très humblement vôtre,
Le pauvre pécheur que je sais être.