Le cardinal Joseph Zen, archevêque émérite d’Hong-Kong, a publié il y a quelques jours une tribune sur le nouveau Motu Proprio. Agé de 89 ans, le cardinal Zen est salésien (ordonné prêtre en 1961). Dans sa jeunesse, il a du fuir la Chine pour Hong-Kong et est une personalité s’est fortement opposé au régime chinois et à l’église nationale de Chine. Il s’est dernièrement explicitement opposé aux nouvelles directices romaines ne voulant pas ‘vendre l’Eglise catholique au régime communiste’.
Il a été archevêque d’Hong-Kong de 2002 à 2009. Il a régulièrement célébré la messe traditionnelle sur la paroisse Notre-Dame Secours des Chrétiens quand il était archevêque titulaire mais aussi depuis qu’il est retiré.
Traduction par nos soins
N’ayant connu ni le questionnaire ni ses réponses, je ne peux pas juger, mais je soupçonne seulement qu’il y ait eu beaucoup de malentendus (voire de manipulations) dans ce processus.
En lisant les deux documents, je constate (1) une incroyable facilité à lier le désir d’utiliser l’ancien rite à la non-acceptation du nouveau rite et (2) à associer la non-acceptation de la réforme liturgique (qui concerne souvent la manière dont elle a été menée avec ses nombreux abus graves) avec un rejet total et profond du Concile lui-même (pour les tenants de ce rejet, la changement de rite de la messe n’est qu’un petit corollaire, à tel point que la concession de rite n’a pas dénoué le schisme).
Les autorités vaticanes devraient se demander (et peut-être même faire une enquête approfondie) pourquoi la persistance et peut-être l’aggravation (récente) du deuxième phénomène ?
Le problème n’est pas « quel rite les gens préfèrent-ils ? », mais « pourquoi ne vont-ils plus à la messe ? ». Certaines enquêtes montrent que la moitié de la population chrétienne en Europe ne croit plus à la Présence Réelle de Jésus dans l’Eucharistie, ne croit plus à la vie éternelle ! Certes, nous ne blâmons pas la réforme liturgique ; mais nous voulons juste dire que le problème est beaucoup plus profond, nous ne pouvons éluder la question : « La formation de la Foi n’a-t-elle pas manqué ? La grande œuvre du Concile n’a-t-elle pas été gâchée ? La racine du mal n’est-elle pas cette attitude de croire que tout peut maintenant être changé ? N’est-ce pas cette attitude de croire que ce Concile annule tous les précédents, et que le Concile de Trente est comme la saleté accumulée sur la fresque de la Chapelle Sixtine (comme le dit un « liturgiste » de notre diocèse) ? ».
La tribune intégrale est traduit en anglais par le site The New Liturgical Movement
“Certes, nous ne blâmons pas la réforme liturgique” dit le respectable cardinal Zen.
Et pourtant si, c’est bien la réforme liturgique de Vatican II qui est tout entière empoisonnée.
On a voulu dans une intention œcuménique plaire aux protestants : on a donc créé un nouveau rite qui a supprimé tout ce qui déplaisait aux protestants. On en est venu à une messe imprégnée de protestantisme (des pasteurs protestants ont participé à la fabrication de la nouvelle messe). Mgr Lefebvre appelait la nouvelle messe “messe de Luther”.
Voir le bref examen critique des cardinaux Ottaviani et Bacci.
Le nœud du problème est là : il y incompatibilité entre la messe catholique et le nouveau rite protestantisé.
Benoit XVI a tenté la coexistence entre les deux rites. Son successeur ultra moderniste ne peut tolérer la messe catholique.
Ceux qui veulent rester catholiques doivent faire le choix de rester fidèles au saint sacrifice de la messe et de rejeter une messe à la sauce protestante.