En cette période estivale, l’abbé Hubert Bizard, FSSP, invite les fidèles à rendre des bienfaits donnés par Dieu dans la lettre de juillet et août 2021 de la Confraternité Saint-Pierre.
Chers amis membres de la Confraternité,
Chaque fois qu’il célèbre la messe, le prêtre au moment d’entrer dans le Canon récite la préface qui lui fait réaffirmer que c’est véritablement une chose digne et juste, équitable et salutaire, de rendre grâces à Dieu “toujours et en tout lieu”… Semper et ubique!
Il est en effet juste (de la vertu de justice), de remercier Dieu. Quand et où ? Semper et ubique ! Toujours et en tout lieu, c’est notre belle liturgie qui nous l’indique depuis plus de seize siècles.
Rendre grâce à Dieu. Remercier Dieu. Reconnaitre la bonté de Dieu. Est-ce une chose que nous faisons souvent ? Est-ce une chose que nous faisons toujours et en tout lieu ?
Dans la vie familiale, nous apprenons aux enfants à dire merci et nous les reprenons quand ils oublient de le faire. Quand nous accomplissons pour quelqu’un telle action ou tel bienfait… nous apprécions un petit merci de sa part… et parfois nous ruminons dans notre tête pendant des heures quand ce merci n’est pas au rendez-vous.
Remercier, c’est exprimer un double sentiment.
C’est tout d’abord reconnaitre qu’une personne a agi envers nous avec bonté ; et c’est aussi reconnaitre qu’elle aurait pu ne pas le faire.
Quand nous oublions ou négligeons de dire merci à ceux qui nous entourent, c’est souvent parce que nous estimons, consciemment ou non, que la bonté de l’autre envers nous nous est tout simplement due (et pourtant même dans ce cas, un merci serait le bienvenu…) ; ou alors encore, l’absence de merci de notre part peut être aussi la conséquence d’une suffisance tellement grande en nous que nous ne voyons même plus le bien accompli par le prochain à côté de nous. Pour ne pas dire que peut-être, nous ne voyons même pas notre prochain.
Quelle est notre action de grâce envers Dieu, à qui nous devons pourtant… tout ! Et qui lui ne nous doit rien.
Ce Dieu qui nous aime infiniment et qui nous a créés pour pouvoir l’aimer éternellement. Qui n’a pas épargné son Fils unique pour nous sauver. Qui veille sur nous. Qui frappe sans arrêt à la porte de notre coeur. Qui a laissé son Coeur être percé par la lance pour que nous puissions nous y réfugier.
Combien de fois par jour (par mois, par année?) lui offrons-nous du fond du coeur un vibrant merci ? Reconnaissons-nous tout ce qu’il a fait pour nous? Reconnaissons-nous l’existence que nous lui devons ? La grâce qu’il nous donne et qui nous fait vivre ? Tout ce qu’il nous a donné depuis notre naissance… et que nous avons bien souvent gâché d’ailleurs.
La liturgie nous rappelle par ces deux petits mots, semper et ubique, que nous devrions toujours et partout rendre grâce à Dieu. Faire de notre vie une grande action de grâce, conscients (et nous serons toujours déficients dans cette conscience) de l’infinie bonté de Dieu envers nous, car sa grâce envers nous sera toujours un don gratuit.
Donc pendant ces vacances dans lesquels nous entrons ou entrerons dans quelques semaines et qui nous permettrons peut-être de voir la mer ou la montagne, profitons du temps qui nous sera donné et des paysages que nous verrons pour remonter jusqu’à Dieu et le remercier pour tous ses bienfaits.
Très beau texte mais c’est un peu parler pour e rien dire car M l’Abbé Bizard se garde bien de faire la moindre allusion au récent motu proprio qui veut définitivement supprimer la messe de toujours. Or les instituts ex “ecclesia dei” qui n’ont plus de protection à Rome sont menacés.
M l’Abbé Barthe qui est un fin connaisseur de toutes ces questions fait l’analyse suivante :
“Ces instituts sont désormais sous la juridiction non plus d’Ecclesia Dei, qui n’existe plus, ni non plus de la Congrégation de la foi, relativement protectrice, mais sous la juridiction de la Congrégation pour les communautés religieuses, donc réduits au droit commun. Cette Congrégation pour les religieux, présidée par le cardinal Braz de Aviz, est évidemment tout à fait dans la ligne François et va s’employer à remettre de l’ordre. Au moyen, par exemple, de visites canoniques dans les séminaires, pour vérifier que l’enseignement qu’on y donne est bien conforme à Vatican II, étudier la liturgie qu’on y célèbre et y faire célébrer aussi la messe nouvelle, bref : décourager les vocations. Quand on leur oppose l’argument : « Mais vous allez tarir les vocations de ces instituts ! », ils répondent qu’on n’a pas besoin de ces gens-là, qu’ils sont « inutiles » (réponse vraie d’un personnage que je ne veux pas nommer).” (extrait d’un entretien au journal Présent)
Mes chers Amis,
Vous avez bien raison!
Trop souvent hélas, nous oublions chaque jour que chaque instant qui passe est pour chacun d’entre nous un moment fugitif de grâces
imméritées que Dieu nous octroie.
Que d’ingratitudes pour chacun d’entre nous, moi le premier!
Où avons-nous donc la tête?
Purée de nous autres!
Nous croyons avancer alors que nous reculons!
Cela doit être cela que l’on nomme le “progrès”! Il n’y a donc pas de quoi être très fier!
En union de prières avec vous tous,
Très humblement vôtre,
Le pauvre pécheur que je sais être.
C’est beau … reposant, calmant (et même écologique !)… comme le ciel bleu, un papillon qui vole, un oiseau qui plane et la douce brise parfumée d’été qui vous caresse en traversant de si beaux paysage et l’amour de Dieu pour nous ses enfants qui continueront sur le chemin et ne seront pas abandonnés …
À mon avis ce n’est pas par hasard que Monsieur l’abbé nous met ce joli mot, c’est pour nous faire comprendre que si le grand chef aboie …. la caravane passe … pardon : si les chiens aboient la caravane passe …
(Peut-être que le mien passera cette fois si vous le voulez bien 😇 )
Merci si vous pouvez rajouter son nom Bizard après Monsieur l’abbé