La Croix publie une tribune de Jean-François Chiron, professeur à l’Institut Catholique de Lyon, en défense du Motu proprio Traditionis Custodes. Curieuse défense, qui s’enfonce un peu plus dans le néant et la chasse aux sorcières, en vérité, trouve ce liseur du Forum Catholique.
Au passage, le professeur lyonnais illustre une nouvelle fois le proverbe russe selon lequel “l’homme ivre a sur la langue ce que celui à jeun a en tête“. Ainsi, toute honte bue, il avoue la remise en cause radicale de l’oeuvre de Benoît XVI : “ce n’est pas pour rien que le document s’ouvre par des termes qui désignent les évêques, comme gardiens de la tradition. Le document de Benoît XVI avait dépossédé les évêques (et les curés) de toute autorité en la matière : ils étaient tenus d’obtempérer aux requêtes qui leur étaient adressées“.
Il y a surtout un paragraphe particulièrement lunaire et désopilant, qui permet de constater que Traditionis Custodes se place non plus dans une guerre liturgique, mais dans un contexte de chasse aux sorcières contre les fidèles de la messe en latin : “Il n’est pas anodin que lors de ces célébrations on ait recours aux cantiques des années 1880, « Catholiques et Français toujours » ou « Nous voulons Dieu » (dans les écoles, les tribunaux…) : l’idéal reste un imaginaire de chrétienté, reconstituée le temps d’un office, pour une assemblée très homogène socialement. Et quel est le discours (homélies…) qui accompagne le rite ? On a constaté que c’est dans les assemblées où la messe était célébrée selon l’ancienne liturgie que le respect des normes visant à éviter la propagation de la pandémie a été le plus relatif. C’est un état d’esprit qui est en cause“.
Autrement dit, qu’importe la messe pour les défenseurs de Traditionis Custodes : c’est l’indépendance d’esprit des fidèles, principalement traditionnalistes, leur volonté de défendre la messe, leur combat pour faire reconnaître la liberté de culte par la justice, en France et ailleurs (Ecosse, Etats-Unis, etc.), leur attachement à l’Eglise de toujours, celle des saints et des docteurs de l’Eglise, leur refus – comme chrétiens et comme citoyens – de la dictature sanitaire et du diktat du vaccin obligatoire, leur résolution de vivre leur foi en toute liberté, qui est “en cause“.
C’est l’occasion de rappeler les paroles du cantique Nous Voulons Dieu
Nous voulons Dieu, Vierge Marie,
Prête l’oreille à nos accents ;
Nous t’implorons, Mère chérie,
Viens au secours de tes enfants.
R. Bénis, ô tendre Mère,
Ce cri de notre foi :
Nous voulons Dieu ! C’est notre Père,
Nous voulons Dieu ! C’est notre Roi.
2 – Nous voulons Dieu ! ce cri de l’âme
Que nous poussons à ton autel,
Ce cri d’amour qui nous enflamme,
Par toi qu’il monte jusqu’au ciel.
3 – Nous voulons Dieu dans la famille,
Dans l’âme de nos chers enfants ;
Pour que la foi s’accroisse et brille
A nos foyers reconnaissants.
4 – Nous voulons Dieu ! Sa sainte image
Doit présider aux jugements ;
Nous le voulons au mariage
Comme au chevet de nos mourants
5 – Nous voulons Dieu pour que l’Eglise
Puisse enseigner la vérité
Combattre l’erreur qui divise,
Prêcher à tous la charité.
6 – Nous voulons Dieu ! le ciel se voile
La tempête agite les flots ;
Brille sur nous, ô blanche étoile,
Conduis au port les matelots.
On s’en moque un peu. Ils vont s’éteindre.
Quant à nous, restons vigilants et quittons l’entre-soi.
No comment
On ne comprend pas très bien est-ce Chiron qui parle ou est-ce un vulgaire journaleux du torchon qu’est le prétendu organe de la CEF? Je ne pense pas que ce soit Yves Chiron mais plutôt un de ces idéologues du journal et aller rechercher un cantique de 1880 et pourquoi pas du Moyen-Age et d’ailleurs ces cantiques n’étaient-ils pas aussi beaux que les niaiseries qu’on entend aujourd’hui durant les messes protestantes conciliaires? Quand on lit les bêtises de Mgr Batut, on est endroit de se demander si la majorité de l’épiscopat français n’a pas des idées frelatées et pas très ragoûtantes sur le sujet.
La (B) manière de la Croix ! les journalistes de la Croix ont-ils jamais assisté à une messe célébrée selon le rite traditionnel ?
Si oui , ils auraient constaté la diversité sociologique des fidèles ! Évidemment les assistants s’habillent correctement comme tout
le monde devrait le faire pour célébrer Notre Seigneur !
Quand vous allez dîner chez des amis , vous ne portez pas des blue jeans troués ….
Il y a trop longtemps que le seul titre de ce journal constitue une véritable escroquerie intellectuelle !
Cet article est une illustration de la révolution : on revient au régime des suspects. Les traditionalistes sont suspects : les cantiques, les homélies, les règles sanitaires …
La messe traditionnelle représente le monde ancien et de ce monde ancien rien ne doit subsister. Tout doit être détruit.
La messe traditionnelle qui est à l’opposé de la révolution conciliaire car elle affirme toute la foi catholique est insupportable aux modernistes qui veulent l’éradiquer par tous les moyens.
Benoit XVI avait tenté de concilier la Tradition avec la révolution de Vatican II -son expression était “herméneutique de la continuité”- mais manifestement cette interprétation ne tient pas.
Vatican II est bien une révolution qui veut anéantir tout ce qui représente la Tradition.
Vatican II était 1789 dans l’Eglise comme (disait le cardinal Suenens).
Avec le sinistre pape actuel on est passé en 1793
Bon, petit message d’espoir : on n’est plus très loin de 1795 (premier assouplissement de la liberté de culte sous le Directoire), ni de 1802.
Bien sur après la révolution est venu Napoléon qui avec le concordat de 1801 a rétabli le culte catholique en France. Mais ce concordat n’était guère favorable à l’Eglise (l’Eglise devait accepter d’avoir été spoliée de ses biens durant la révolution et ne pas les récupérer, les évêques nommés par le gouvernement, le catholicisme n’était pas religion d’Etat) et le pape Pie VII qui n’était guère enthousiasmé par ce concordat ne l’a accepté que pour rétablir le culte catholique en France.
Pour en revenir à la situation actuelle l’herméneutique de la continuité si chère à Benoit XVI (un peu comme Napoléon qui a rétabli l’ordre en gardant les principes de la révolution) a montré ses failles.
Désolé de contredire les catholiques conservateurs mais la racine du mal vient bien du concile Vatican II.