Le diocèse de Dijon vient de publier un nouveau communiqué sur l’affaire de l’éviction de la Fraternité Saint-Pierre où il expose les deux sujets de tension : le refus de célébrer dans le nouvel ordo (et de concélébrer) et la constitution de la communauté “autonome”.
Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre – Dijon : pour remettre les choses en perspective, le Diocèse souhaite apporter quelques précisions.
1. FSSP le cahier des charges
La Fraternité Saint-Pierre (société de prêtres attachés au rite antérieur au concile Vatican II) a été accueillie dans le diocèse de Dijon en 1998 pour répondre aux demandes de quelques fidèles d’avoir la messe selon la tradition antérieure au concile Vatican II.
Il avait été convenu que le prêtre de la Fraternité devrait aussi célébrer de temps en temps avec les autres prêtres pour qu’il n’y ait pas séparation étanche entre les deux rites.
Après le départ du premier prêtre de la Fraternité en 2007 le diocèse voulait assurer lui-même ces célébrations dans l’ancien rite avec des prêtres diocésains. Le projet n’a pu se réaliser et il fut précisé à la Fraternité qu’un autre de leurs prêtres pourrait venir à Dijon à condition de ne pas refuser de concélébrer occasionnellement avec ses confrères diocésains.
Nommé en 2007, l’abbé Garban a rempli tout naturellement cette condition. Son Supérieur voulait le transférer ailleurs dès 2010. Nous avons insisté pour avoir un prêtre prêt à concélébrer. Ne lui ayant pas trouvé de remplaçant à cette condition, le Supérieur l’a prolongé jusqu’en 2016.
Depuis lors les abbés nommés par la Fraternité se refusent à ce geste de communion sacerdotale et sacramentelle. Une telle attitude est révélatrice d’une conception de leur ministère que nous ne partageons pas. L’ancien rite ne doit pas créer une communauté parallèle. Les prêtres doivent être libres de célébrer dans l’un et l’autre rite, et les fidèles font toujours partie de leur paroisse territoriale.
2. Les fidèles leur sont attachés
Les prêtres de la Fraternité ont peu à peu développé d’une manière autonome une pastorale quasi-paroissiale, ce qui va au-delà du cahier des charges de notre accord initial. Depuis 2017 ils sont même deux prêtres à se partager l’assistance d’un petit groupe de fidèles. Petit à petit ce groupe s’est consolidé autour d’eux puisqu’ils leur prodiguaient en fait tous les services normalement assurés par les paroisses.
On comprend cet attachement. Une partie des fidèles va facilement d’un rite à l’autre. Une autre partie n’admet pas la messe ordinaire et rejette ce qu’ils appellent « l’Église conciliaire ». L’autorité diocésaine doit veiller à ce que la communauté catholique ne soit pas divisée. On aura compris qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de rite, mais de rite exclusif et de communauté séparée.
3. Proposition
Le blocage vient de l’attitude de la FSSP qui a exclu que ses prêtres célèbrent dans le rite ordinaire. Les fidèles ne comprennent pas ce blocage et se disent victimes de cet endurcissement. Le Supérieur de la Fraternité a nommé deux prêtres alors que nous en avions demandé un seul. La FSSP impose la formation d’une communauté dont une partie (les messages diffusés récemment le montrent) jette la suspicion sur l’Église diocésaine.
Comme aujourd’hui un prêtre diocésain, assisté par d’autres, s’est dit prêt à assurer le ministère selon le rite ancien auprès de cette communauté, nous restons cohérents avec la ligne que le diocèse a observée depuis 23 ans. La messe selon le rite ancien sera assurée et les services de catéchèse, aumônerie, patronage, préparation aux sacrements seront proposés par les paroisses, en particulier celles proches de Fontaine-lès-Dijon et de Dijon-Saint Bernard.
Si les prêtres de la Fraternité avaient accepté, comme leur prédécesseur, de marquer leur unité avec nous au moins dans quelques concélébrations et s’ils ne considéraient pas leur groupe de fidèles comme leur domaine exclusif, nous nous serions réjouis de leur contribution.
Notre première réaction
La question de la concélébration est délicate. Elle a semé la division au sein de la Fraternité Saint-Pierre dans les années 2000. D’ailleurs, l’Eglise n’oblige pas la concélébration (Sacrosanctuum Concilium n°57 §2). La FSSP a fait le choix de célébrer la forme extraordinaire du rite romain et ce choix est légitime. Les statuts de la FSSP ont été approuvés par le Saint-Siège.
Le diocèse regrette que la communauté de fidèles soit trop autonome… mais qu’a-t-il fait ? Il aurait pu faire le choix d’ériger une paroisse personnelle ou même de nommer les prêtres de la FSSP vicaires d’une paroisse territoriale comme c’est le cas dans plus diocèse. Il aurait pu créer une chapellenie qui est le statut le plus courant pour les communautés de fidèles attachés à l’ancien rite. Mgr Minnerath a volontairement marginalisé la communauté sans lui donner un statut stable et sans reconnaître que cette spiritalité a toute sa place dans son diocèse (comme le serait une paroisse confiée à l’Emmanuel ou à de religieux).
Une chose est sure, des évêques parmi lequel Mgr Minnerath, ne veulent pas de la réconciliation de l’Eglise et veulent relancer la guerre liturgique !
La conclusion de votre commentaire est fausse. En réalité, à partir du moment où les traditionnels “ralliés” ont dû bon gré mal gré se rattacher aux organes et institutions de l’Eglise conciliaire, ils devaient/ils doivent s’attendre à des contraintes liturgiques, in fine théologiques, qui les obligent à accepter “le Concile Vatican II” comme un bloc et à perdre ainsi leur âme.
De ce point de vue, il suffit de lire l’interview de Mgr Vigano’, réalisée par “Res novae”, dont le texte a été retranscrit par “Res novae” du présent mois.
Mais il est vrai aussi, et cela devrait être de “bonne administration” qu’avant de prendre une décision de “suspension” aussi grave à l’égard d’une communauté religieuse quelle qu’elle soit, il conviendrait que l’institution, diocésaine ici, lui adresse un avis motivé de griefs permettant à ladite communauté de présenter sa défense : lorsque l’on prétend “aimer les droits de l’homme” comme l’ont tant proclamé les évêques à la suite des papes conciliaires (“saint”‘ Jean Pau II en particulier ; cf. son allocution au Conseil de l’Europe donnée à l’automne 1988), c’est comme cela que l’on devrait agir, EN PREALABLE, donc, avant toute décision aussi engageante. Cette obligation de consulter au préalable s’appelle le “respect des droits de la défense”.
Ah ! le droit “vu” par nos prélats…..
Bien d’accord avec Courivaud, je suis moi aussi Vigano ! il me semble qu’il ne faut rien attendre de cette ‘institution’ !!!
Et demander un minimum de respect envers ses subordonnées de la part d’un hiérarque me semble e*être de mise dans l’Eglise, vous avez raison, cher Courivaud ! Je dis bien dans l’Eglise !
Il y a bien conflit ‘nous sommes en guerre’ , et peu à peu, ceux qui veulent à tous prix rester dans l’institution actuelle vont se retrouver exchristianisés !!!
De fait, l’affaire est similaire avec ce qui s’est passé dans le Cantal, pour la conclusion: mise à la porte !
Mais dans le Cantal, le prêtre de l’ICRSP avait non seulement voulu mettre en place sa propre pastorale, mais il avait débordé sur une paroisse voisine en donnant des coups de mains au curé bienveillant qui l’accueillait bien volontiers!
Ca ne devenait effectivement plus du tout tolérable !!!
Très surpris des commentaires…
À les lire je me demande si certains ne crouyent pas que l’esprit Saint a abandonné l’église, si l’infaibilité papale ne devrait pas être remise en question…
Oui cet Évêque a prit une décision sûrement trop radicale, mais se mettre en opposition quitte à remettre en doute la Christianité de certain ça m’interpelle.
C’est à se demander si certains savent qu’avant le rite tridentin il existait d’autres rites…
Il peut en exister des différents, le rite peut évolué, il a évolué, la messe sous la forme extraordinaire est le fruit de nombreuses évolution. Cette gué guerre que certains créent sur ces formes de rite est assez incroyable
Je conseille à tous ceux pour qui la messe de Saint Pie V est la vraie messe catholique de lire la réponse du R.P. Calmel à Paul VI de triste mémoire. À la démagogie de Paul VI le dominicain oppose la dignité du sacerdoce en affirmant de façon solennelle que la messe de Saint Pie V était celle de son ordination alors que celle que Paul VI essayait d’imposer aux fidèles était sa fabrication. Le NOm est mauvais puisqu’il est l’émanation d’une façon de penser peu catholique
La plupart des prêtres ne veulent pas entendre parler du rit traditionnel, et envoient au diable les fidèles qui le réclament (c’est un rit quand même millénaire, bien antérieur au concile de Trente qui y a seulement apporté quelques modifications).
Le concile Vatican II ne remet pas en question ce rit qui reste le rit ordinaire: le nouvel ordo a été imposé par la force et par un processus révolutionnaire, l’ancien ordo est devenu alors “forme extraordinaire”.
Ce n’est pas l’infaillibilité du pape qui est ici questionnée, mais la mauvaise foi (un comble pour un évêque) qui inverse les rôles: des fidèles sont expulsés, voilà les faits.
Et la désaffection aux messes et dans les séminaires ne semblent pas préoccuper les ayatollahs de l’ordre nouveau.
Mes chers Amis,
Me voici obligé de citer une parole de Notre Seigneur Jésus-Christ:
“Quel accord entre le Christ et Bélial?”
J’en suis bien désolé, croyez-le bien, mais arrive un moment o^se bouchers les yeux devient de la complicité!
Très humblement vôtre,
Le pauvre pécheur que je sais être.
Il y a quand même une solution, la seule, Fatima: le Saint Rosaire à outrance!